Persée et Andromède
Au milieu de l’écume arrêtant son essor,
Le Cavalier vainqueur du monstre et deMéduse,
Ruisselant d’une bave horrible où le sangfuse,
Emporte entre ses bras la vierge aux cheveuxd’or.
Sur l’étalon divin, frère de Chrysaor,
Qui piaffe dans la mer et hennit etrefuse,
Il a posé l’Amante éperdue et confuse
Qui lui rit et l’étreint et qui sangloteencor.
Il l’embrasse. La houle enveloppe leurgroupe.
Elle, d’un faible effort, ramène sur lacroupe
Ses beaux pieds qu’en fuyant baise un flotvagabond ;
Mais Pégase irrité par le fouet de lalame,
Àl’appel du Héros s’enlevant d’un seul bond,
Bat le ciel ébloui de ses ailes de flamme.