La Chasse
Le quadrige, au galop de ses étalonsblancs,
Monte au faîte du ciel, et les chaudes haleines
Ont fait onduler l’or bariolé des plaines.
La Terre sent la flamme immense ardre ses flancs.La forêt masse en vain ses feuillages pluslents ;
Le Soleil, à travers les cimes incertaines
Et l’ombre où rit le timbre argentin des fontaines,
Se glisse, darde et luit en jeux étincelants.C’est l’heure flamboyante où, par la ronce etl’herbe,
Bondissant au milieu des molosses, superbe,
Dans les clameurs de mort, le sang et les abois,Faisant voler les traits de la cordetendue,
Les cheveux dénoués, haletante, éperdue,
Invincible, Artémis épouvante les bois.