Les trophées

Maris Stella

Sous les coiffes de lin, toutes, croisantleurs bras

Vêtus de laine rude ou de mince percale,

Les femmes, à genoux sur le roc de lacale,

Regardent l’Océan blanchir l’île de Batz.

Les hommes, pères, fils, maris, amants,là-bas,

Avec ceux de Paimpol, d’Audierne et deCancale,

Vers le Nord, sont partis pour la lointaineescale.

Que de hardis pêcheurs qui ne reviendrontpas !

Par-dessus la rumeur de la mer et descôtes

Le chant plaintif s’élève, invoquant à voixhautes

L’Étoile sainte, espoir des marins enpéril ;

Et l’Angélus, courbant tous ces fronts noirsde hâle,

Des clochers de Roscoff à ceux de Sybiril

S’envole, tinte et meurt dans le ciel rose etpâle.

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