Le Lit
Qu’il soit encourtiné de brocart ou deserge,
Triste comme une tombe ou joyeux comme unnid,
C’est là que l’homme naît, se repose ets’unit,
Enfant, époux, vieillard, aïeule, femme ouvierge.
Funèbre ou nuptial, que l’eau saintel’asperge,
Sous le noir crucifix ou le rameau bénit,
C’est là que tout commence et là que toutfinit,
De la première aurore au feu du derniercierge.
Humble, rustique et clos, ou fier dupavillon,
Triomphalement peint d’or et de vermillon,
Qu’il soit de chêne brut, de cyprès oud’érable,
Heureux qui peut dormir sans peur et sansremords
Dans le lit paternel, massif et vénérable,
Où tous les siens sont nés aussi bien qu’ilssont morts.