La Rue de Jérusalem – Les Habits Noirs – Tome III

Chapitre 24« Coupez la branche »

 

Nous savons qu’il faisait jourparfois à minuit pour les Habits Noirs. Il faisait jour chaque foisque la ténébreuse association appelait ses membres à l’œuvre.

Il faisait nuit, au contraire, dèsque la retraite était sonnée.

Et quand ce commandement sinistre était lancé,comme aujourd’hui, au beau milieu d’une dangereuse opération, ilsignifiait, la plupart du temps, que l’association abandonnait unou plusieurs de ses membres à la grâce du hasard et à leurs propresressources.

Ainsi voit-on parfois, en temps de guerre, laraison supérieure du salut de tous forcer un vaillant générald’armée à laisser sans secours des bataillons entourés parl’ennemi.

C’est souvent la douloureuse condamnation deces témérités, dont le succès eût fait des actes d’héroïsmeimmortel.

Il fait nuit, dans la languesacramentelle des Frères de la Merci et de leur successeurs, lesHabits Noirs, impliquait aussi expressément la condamnation destroupes trop engagées.

C’était la peine passive, infligée, au nom del’intérêt général, à l’imprudence ou au malheur.

La peine active, celle qui nécessitait unexécuteur des hautes œuvres de la confrérie, s’exprimait par uneautre locution métaphorique dont nous avons parlé déjà.

On disait, en ce cas : Coupez labranche.

Cette explication suffit pour donner à penserau lecteur combien étaient différentes les impressions de ceux quiavaient entendu prononcer les bizarres paroles : Ilfait nuit.

Il y avait parmi les fonctionnaires unétonnement sans arrière-pensée, les membres de la conspiration sedemandaient la signification de ce mystérieux mot d’ordre, les gensde Paris, sachant qu’ils étaient tout près d’une solennellepéripétie, attendaient, inquiets et frappés.

C’était une heure solennelle et dangereusepour tous.

Les plus haut placés dans le conseil nesavaient pas bien eux-mêmes le secret de la puissance cachée quimenait la confrérie.

Le colonel était le chef nominal, maisd’autres influences dominaient la sienne. Lecoq et Nicolas, jeunestous deux et tous deux forts, avaient tour à tour emporté labalance, et l’opulente affaire, à la tête de laquelle setrouvait en ce moment Nicolas, lui donnait un réel avantage dans lacirconstance actuelle.

Mais, d’un autre côté, jusqu’à présent, tousceux qui avaient fait ombrage à Lecoq étaient morts.

Le trouble du prince fut profond, maisvivement réprimé.

Il ne s’attendait pas à ce coup en même tempsperfide et audacieux qui établissait un duel privé sur le terrainmême où se livrait une bataille générale.

Il promena un regard assuré sur l’assemblée etdit, essayant de faire tomber sur autrui l’anathèmemystérieux :

– Je ne connais pas cet homme et je demandeque justice soit faite.

Sa main étendue montrait Louveau.

Le regard de celui-ci glissa entre sespaupières demi-fermées.

– Messieurs, prononça Lecoq froidement et ens’adressant aux gens de Paris, le colonel et moi, nous sommes lestémoins de M. Nicolas. L’accusation dont il semble devenirl’objet est tellement inattendue…

– Tellement invraisemblable ! interrompitle colonel.

– Tellement invraisemblable, répéta Lecoq, etnous sommes si intéressés à la voir tomber devant la vérité quej’adjure monsieur le commissaire de police de continuerpubliquement l’interrogatoire. Pour ma part, je ne puis croire quenotre ami ait des relations avec un pareil homme.

– À la bonne heure ! fit le chevalier.Moi, j’en mettrais ma main au feu.

Le commissaire intima de nouveau au prisonnierl’ordre de répéter ses aveux.

– Quoi donc ! répliqua cette foisTroubadour, la chance n’y est pas. Si j’avais trouvéM. Chamoiseau dans la forêt, entre quatre z’yeux, j’aurais eusa peau, pas vrai ? Mais il y a le petit bonhomme avec quij’ai voyagé dans la patache d’Alençon, et ce petit-là est un malinsinge. – S’il fait nuit, c’est bon, allumez lachandelle ! Quoi donc, le prince ! c’est prince commemoi, et duc comme ma savate ! Ça paie mal. Je n’ai eu presquerien pour la femme Soûlas, hier, et aujourd’hui je n’aurais pas eudavantage pour M. le baron, là-bas. Mais il me tenait par lecou, et il me disait : Travaille ou je t’attache un boulet àla patte ! Je m’en moque, maintenant, c’est fini de rire. J’enai pour la perpétuité ou pour mieux que ça. Bonsoir, les voisins,tant pis pour moi, tant mieux pour ce gueux de Chamoiseau !Hé ! Nicolas ! M. le baron l’a échappé belle, maiste voilà dégommé !

– Je m’amuse ! ponctua Pistolet. Vous enfaut-il un quarteron de plus, monsieur le commissaire ?Demandez, on va vous servir.

Son regard espiègle caressaitM. Lecoq.

– Messieurs, prononça lentement le beauNicolas, personne ici n’ignore ni ma position ni mes infortunes. Lamalédiction semble poursuivre en moi la dernière goutte d’un sangillustre. Je ne m’abaisserai pas à prononcer un seul mot pourrepousser une pareille accusation. Que m’importait cettemalheureuse femme, Thérèse Soulas ? Qu’avais-je besoind’accepter le cartel de M. le baron ? Quoi de communentre moi et ce rebut de l’humanité que mes cruels ennemis ontlâché contre moi comme un chien féroce ? Je remercie ceux quim’ont aimé, je pardonne à ceux qui me persécutent. Puisque laFrance n’a plus de toit où je puisse abriter ma tête je m’exilerai…C’est ce qu’on veut sans doute.

– C’est ce qu’on veut ! s’écria lefougueux chevalier, c’est tout ce qu’on veut ! Ah ! legouvernement est habile.

– Résistons ! opina le neveu du Molard,par les armes !

– Sachons mourir ! clamèrent les Portierde La Grille.

Les dames de la conspiration pleuraient àchaudes larmes. L’ancien élève de l’école opéra sa retraite endisant avec dignité :

– Malheureux roi ! malheureuseFrance !

Le général de Champmas semblait, depuisquelques instants, faire effort pour contenir Paul Labre.

– Colonel Bozzo, dit-il enfin, je croissincèrement que vous avez été trompé comme beaucoup d’autres parcet homme. Votre erreur doit avoir cessé. Je ne puis, posé comme jele suis en adversaire du gouvernement, exercer aucune influence surses employés. Je vous adjure de vous prononcer.

– Général ! ah ! général !répliqua le vieillard en gémissant, je suis navré… écrasé ! Neme demandez rien, vous parlez à un mort ! Je suis sûr que jene m’en relèverai pas !

Paul Labre se dégagea de l’étreinte deM. de Champmas, et fit un pas vers lesfonctionnaires.

– Messieurs, dit-il, tous ceux qui ont étéaccusés ici doivent rester sous la main de la justice. J’offre deme constituer prisonnier sur l’heure.

– Pourvu qu’on coffre Son Altesse royale, bienentendu, acheva Pistolet.

L’embarras des autorités était au comble.Elles se consultaient et se disputaient.

Le commissaire de police mit fin au débat endéclarant sèchement au juge de paix :

– Vous n’y entendez rien, et j’ai mesinstructions formelles ! Les intrigues des Habits Noirsétaient bâties à chaux et à sable.

Nul ne saurait dire où s’arrêtaient leursaboutissants. M. Lecoq lui-même avait puissamment contribué àdresser autour de « l’affaire » le rempart qu’il luiplaisait de saper maintenant, au prix d’une perte immense.

M. Lecoq était un terrible assiégeant,mais son effort s’émoussait contre son propre ouvrage : lesinstructions venues de haut et de loin.

Les gens de Paris, qui avaient attentivementinterrogé la physionomie des fonctionnaires, marquèrent un point aufils de saint Louis. L’abbé X… et le docteur Samuel serapprochèrent de lui, disant tout bas :

– Nous sommes avec vous ; prince, tenezferme.

Il y avait, en faveur de Nicolas, les millionsde Mathurine Goret.

En même temps, la conspiration, dont lesmembres étaient tous armés et s’enhardissaient jusqu’à l’héroïsme,à voir l’attitude gênée de l’autorité, prenait corps et se massaitautour de son roi comme une garde fidèle.

Le colonel restait entre deux, fort abattu enapparence, mais gardant parmi les rides de ses vieilles joues sonsourire sceptique et matois.

Il s’ébranla pourtant quand il vit Lecoqlui-même aller vers le prince et lui dire, avec sa brusquerondeur :

– Prince, il n’est plus besoin de cacher votretitre, puisque c’est ici le secret de la comédie. Mon avis estqu’un gouvernement s’honore en donnant à ses agents ces consignesde noble et large tolérance. Personne ici ne vous soupçonne ;d’ailleurs on connaît votre demeure. Ceux qui voudront vous trouvervous trouveront ; éloignons-nous.

– C’est cela ! s’écria le bon vieuxcolonel. Nous n’avons plus rien à faire ici. Venez, mes bons petitsenfants.

Les Habits Noirs étaient groupés comme audébut de la scène. Lecoq tenait le centre du groupe.

Il ajouta très bas, mais d’un accent qui mitdu froid dans toutes les veines :

– Papa ! laissez-moi conduire la chose.Que personne ne bouge : Il fait toujoursnuit !

Son regard et celui du prince se choquèrent.Ce dernier gronda entre ses dents serrées :

– Ne me pousse pas à bout,Toulonnais-l’Amitié !

Lecoq se mit à rire, et son rire déchiraitcomme une morsure.

– Parce que tu vaux des millions, pour nous,n’est-ce pas ? dit-il. Nicolas, pauvre Nicolas, tu ne vauxplus une pièce de six liards ni pour toi ni pour nous ; hé,bonhomme ! Tes millions sont à tous les diables. MathurineGoret est tombée d’apoplexie ce matin.

– Et morte ? firent ensemble tous lesHabits Noirs.

– Et morte, répéta Lecoq. C’est pour celaqu’il fait nuitpour toi en plein midi, Nicolas.

Le prince avait reculé comme s’il eût senti lefroid d’une vipère à ses pieds.

– Il fait nuit, dit-il à son tour,d’un ton de résolution désespérée. À Dieu vat ! Coupez labranche !

Il porta son mouchoir blanc à son front commepour en essuyer la sueur.

Un coup de feu éclata aussitôt sous bois.

Lecoq chancela en étouffant un cri dedouleur.

– Je savais bien qu’il y avait plus d’un loupdans le fourré, dit Pistolet. Allons, Chamoiseau ! à nousdeux ! en chasse !

– Que personne ne bouge ! cria Lecoqimpérieusement. C’est une égratignure.

Une ligne sanglante balafrait sa joue que laballe avait effleurée.

Il avait fait un signe au vicomte AnnibalGioja qui s’inclina jusqu’à terre en présentant un pli ouvert àPaul Labre.

Paul jeta les yeux sur le contenu du pli etchangea de couleur.

Sans prononcer une parole, il marcha vers legroupe des Habits Noirs.

Nicolas, en le voyant approcher, se prit àtrembler.

Comme les gens de Paris s’écartaient, aucommandement de Lecoq, pour laisser passer Paul Labre, le fauxprince recula jusqu’au milieu des membres de la conspiration enbalbutiant :

– Défendez-moi, on en veut à ma vie !

Les hobereaux se formèrent bravement en ligneet les gendarmes, en vérité, arrivèrent à la rescousse, soutenuspar l’autorité. Les instructions étaient bonnes.

Paul était sans armes.

Il ne leva même pas la main, et pourtant ilpassa entre les deux fils Portier de La Grille, écartés à droite età gauche comme si le choc d’un bélier les eût séparés.

Il saisit le prince au collet, au moment mêmeoù celui-ci mettait le pistolet à la main, et dit :

– Moi, Paul Labre, baron d’Arcis, inspecteurde police, je vous arrête au nom du roi !

Et se tournant vers les gendarmes quiapprochaient, précédant l’autorité, il ajouta :

– Voici ma carte d’agent. Je vous somme deprêter main-forte à la loi.

Après quoi il chancela et tomba entre les brasdu général comte de Champmas qui l’avait suivi. En tombant, ilmurmura :

– J’avais juré de mourir avant d’en revenirlà. Mais j’avais juré aussi que, s’il le fallait, j’irais jusque-làpour venger mon frère. Je n’ai pas menti, j’en mourrai !

La carte portait les signatures voulues et letimbre de la sûreté. Elle déléguait P. Labre, « inspecteur depolice », pour exercer dans le département de l’Orne.

C’était « la chose » apportée par lecourrier du matin, et dont M. Lecoq s’était enquis auprès deMme la comtesse de Clare.

On dit que là-bas, dans les jungles de l’Inde,les bêtes féroces se livrent entre elles d’effrayants etmagnifiques combats. Sans cela, les brahmanes l’affirment, il n’yaurait plus une créature humaine entre l’Indus et le Gange.

En Europe, nous n’avons pas de tigres, et jesais un proverbe qui déclare que les loups ne se mangent pas entreeux.

Il ne faut pas croire aveuglément auxproverbes : cette sagesse des nations est sujette à radoterquelquefois.

Les chacals de nos savanes civilisées semordent, Dieu merci, souvent, se déchirent et s’étouffent. Les gensbien informés prétendent que les meilleurs ennemis de nos loupssont des loups.

M. Lecoq était vainqueur.

La mort subite de Mathurine Goret, quianéantissait tout d’un coup le crédit du beau Nicolas, arrivaittrop bien à point pour ne pas exciter les soupçons des HabitsNoirs ; mais, dans cette terrible boutique de crime, toutpoint marqué compte. C’est là que règne surtout la religion du faitaccompli.

À quoi bon aller au fond des choses quand lerésultat tient lieu de loi ?

En réalité, personne ne prit la peined’éclaircir par une enquête la question de savoir si l’apoplexiefoudroyante de la reine Goret était de bon aloi ou non. À partl’opportunité un peu exagérée de la catastrophe, il est certain quel’ancienne mendiante buvait de l’eau-de-vie deux fois plus qu’iln’en fallait pour crever comme une chienne brûlée.

On trouva dans la ruelle de son lit troisbouteilles de « remède » au lieu d’une ; ellesétaient vides.

On ne trouva absolument rien dans le bahut quilui servait de coffre-fort.

Elle eut l’enterrement des pauvres. Personnen’y assista, sinon ce pauvre bon garçon de vicaire qu’elle appelaitFanfan.

On parla un peu dans les champs et autour dufoyer du méchant petit couteau de l’éclopé Vincent, mais on segaussa surtout, pendant toute une semaine, de cette richessefantasmagorique qui avait un instant ému tout le pays.

Les gens de Paris partirent lelendemain ; ils emportaient, par le fait, un butinrespectable. Le Château-Neuf fut mis en vente.

Mais tout n’était pas fini.

Un mois après, une véritable nuée de gens deloi s’abattit sur le pays.

Gars, filles, métayers et métayères furentbien forcés de croire à l’invraisemblable opulence de l’anciennemendiante.

Malgré la brèche faite par les Habits Noirs,malgré le ravage des hommes d’affaires, malgré la mauvaise foi desprête-noms et la trahison de la plupart des fidéicommissaires,malgré les frais de toute sorte, le pillage judiciaire et le sacprocédurier, une fortune territoriale sortit de là, haute, large,solide, monumentale, on peut le dire, une fortune qui est encore, àl’heure où nous sommes, la plus considérable de toute la France del’Ouest.

Le maître de ces richesses était VincentGoret, le mutilé aux trente-cinq sous de casse.

Pas n’est besoin d’ajouter que, depuis lors,de très illustres rats sont entrés dans ce fromage.

On l’a timbré d’un titre ducal. – Et ainsi vale monde.

En même temps que les Habits Noirs roulaientvers Paris, en poste, dans une bonne berline, dont l’intérieurprésentait le modèle de la plus parfaite concorde, le malheureuxfils de saint Louis était dirigé sur la prison d’Alençon, encompagnie de Paul Labre et de Clampin, dit Pistolet.

Louveau avait été remis à la garde deChamoiseau, son destin.

Paul, usant de sa carte seulement pour forcerl’arrestation du prince, s’était volontairement constituéprisonnier.

À moitié chemin d’Alençon, Pistolet lui dittout bas :

– Monsieur le baron, les affaires avant tout,pas vrai ? J’ai fait un héritage dans la personne d’unbancroche millionnaire qui m’attend, laissé en gage à l’auberge deLa Ferté-Macé. Faut surveiller ça. Au prochain relais, je vas voustirer ma révérence, à cette fin que mon autre protégé ait quelqu’unqui sait la manière de s’en servir dans les conjectures délicatesoù va le plonger son quine à la loterie. Il y a des années que jesuis porté vers vous par ma sympathie, avec le regret de n’avoirpas eu plus d’occasions de vous fréquenter. Ça va se présenterdorénavant, à cause de l’héritage du bancroche, déjà cité, noncontent que l’entrée des premiers salons de la capitale en découle.On ne peut pas vous garder en prison, c’est clair ; mais leNicolas n’aurait qu’à se réconcilier avec son Lecoq, hein ? Envoilà un troisième rôle pour le théâtre de la Gaîté !…M. Badoît, que j’estime, quoique supérieur à lui parl’intelligence, vous dira que j’ai tous les aboutissants del’épisode Gautron à la craie jaune. Quand ça sera mûr, faites-moisigne, par ce même Badoît qui saura mon adresse, et je perdraiencore volontiers un jour ou deux pour faire un cinquième acte à cedrame-là et astiquer le dénouement imprévu du dernier tableau.

La carriole qui contenait les prisonnierss’arrêta. On changea de chevaux.

Deux heures après, Pistolet éveillait VincentGoret, à l’auberge du Cygne-de-la-Croix et disait, après lui avoirannoncé la mort de sa mère :

– Bêta, si tu veux me nommer ton tuteur,jure-moi obéissance. Je te donnerai tout à cuire et à bouillir,pris sur ta légitime, et de l’éducation, lavage en grand, lingepropre, souliers cirés, cinq repas par jour, avec le gloria. C’està toi d’accepter ton bonheur, sans quoi, je t’abandonne, incapablede dépenser plus de 75 centimes par jour, à l’état naturel de tonignorance.

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