Le Comte de Moret – Tome II

XIV

LES ENTR’ACTES DE LA ROYAUTÉ.

L’inquiétude était grande au Louvre ; depuis ses séances place Royale, le roi n’avait revu ni la reine-mère, ni la reine, ni le duc d’Orléans, ni personne de sa famille ; de sorte que personne n’avait reçu de lui ni les sommes demandées, ni les bons à vue avec lesquels seuls on pouvait les toucher.

De plus, le nouveau ministère Berulle et Marcillac l’Épée, constitué d’enthousiasme à la suite de la démission du cardinal, n’avait reçu aucun ordre pour se réunir et, par conséquent, n’avait encore délibéré sur rien.

Enfin, chaque soir, le bruit s’était répandu par Beringhen, qui voyait le roi à sa sortie et à sa rentrée, qui l’habillait le matin et le déshabillait le soir, qu’il était plus triste à sa rentrée qu’à sa sortie, plus muet le soir que le matin.

Son fou l’Angély et son page Baradas avaient seuls accès dans sa chambre.

Baradas seul avait, de tous les oiseaux de proie étendant le bec et les griffes vers le trésor du cardinal, Baradas était le seul qui eût reçu son bon de trois mille pistoles sur Charpentier. Il est vrai que lui n’avait ni ouvert le bec, ni allongé la griffe ; la gratification était venue à lui sans qu’il la demandât. Il avait les défauts, mais aussi les qualités de la jeunesse : il était prodigue quand il avait de l’argent, mais incapable de se servir de son influence sur le roi pour alimenter cette prodigalité. La source tarie, il attendait tranquillement, pourvu qu’il eût de beaux habits, de beaux chevaux, de belles armes, qu’elle se remit à couler ; puis la source coulait de nouveau, et il l’épuisait avec la même insouciance, la même rapidité.

Pendant l’absence du roi, Baradas s’était fort entretenu avec son ami Saint-Simon de cette bonne aubaine qui venait de lui tonifier du ciel, et dont il comptait bien faire part à son jeune camarade. Les deux enfants – c’étaient presque des enfants – Baradas, l’aîné, avait vingt ans à peine, les deux enfants avaient fait les plus beaux projets sur les trois mille pistoles. Ils allaient vivre un mois, au moins, comme des princes ; seulement, leurs projets bien arrêtés, une chose les inquiétait ; le bon du roi serait-il payé ? On avait vu tant de bons royaux revenir sans que le trésorier eût fait honneur à l’auguste signature, que l’on eût mieux aimé celle du moindre marchand de la cité que celle de Louis, si majestueuse qu’elle s’étalât au-dessous des deux lignes et demie qui constituaient le corps du billet.

Puis Baradas s’était retiré à l’écart, avait pris papier, encre et plumes, et avait entrepris cette œuvre colossale pour un gentilhomme de cette époque, d’écrire une lettre. À force de se frotter le front et de se gratter la tête, il y était arrivé, avait mis sa lettre dans sa poche, avait bravement attendu le roi, et plus bravement encore lui avait demandé quand il pourrait se présenter chez le trésorier pour y toucher le bon dont l’avait gratifié Sa Majesté.

Le roi lui avait répondu qu’il pouvait s’y représenter quand il voudrait, que le trésorier était à ses ordres.

Baradas avait baisé les mains du roi, avait descendu les escaliers quatre à quatre, avait sauté dans une chaise de l’entreprise Michel et Cavois, et s’était fait conduire immédiatement chez M. le cardinal, ou plutôt à l’hôtel de M. le cardinal.

Là, il avait trouvé le secrétaire Charpentier fidèle à son poste, et lui avait présenté le bon ; Charpentier l’avait pris, lu, examiné, puis, reconnaissant l’écriture et le seing du roi, il avait fait à M. Baradas un salut respectueux, l’avait prié d’attendre un instant, lui laissant le reçu, et cinq minutes après était revenu avec un sac d’or contenant les trois mille pistoles.

À la vue de ce sac, Baradas, qui n’y croyait pas, avait senti son cœur se dilater ; Charpentier lui avait offert de recompter la somme sous ses yeux. Baradas, qui avait hâte de presser le bienheureux sac sur sa poitrine, avait répondu qu’un caissier si exact était nécessairement un caissier infaillible ; mais ses forces, encore mal revenues à la suite de sa blessure ne lui avaient pas suffi, et il avait fallu que Charpentier le lui descendît jusque dans sa chaise.

Là Baradas avait puisé une poignée de louis d’argent et d’écus d’or, qu’il avait offerte à Charpentier. Mais Charpentier lui avait fait la révérence et avait refusé.

Baradas était resté tout ébahi, tandis que la porte de l’hôtel du cardinal se refermait sur Charpentier.

Mais, peu à peu, Baradas était sorti de son ébahissement ; il s’était orienté, et se faisant suivre de ses porteurs pour ne pas perdre son sac de vue, il avait été jusqu’à la maison voisine, s’était arrêté devant la porte, avait frappé, et, tirant une lettre de sa poche, il l’avait donnée à l’élégant laquais qui était venu l’ouvrir en disant :

– Pour Mlle de Lorme.

Et il avait joint à la lettre deux écus, que le laquais s’était bien gardé de refuser comme avait fait Charpentier, était remonté dans sa chaise, et, de cette voix impérative qui n’appartient qu’aux gens qui ont le gousset bien garni, il avait crié à ses porteurs :

– Au Louvre !

Et les porteurs auxquels la rotondité du sac et le surcroît de pesanteur n’avaient point échappé, étaient partis d’un pas que nous n’hésiterons point à reconnaître pour l’aïeul du pas gymnastique moderne.

En un quart d’heure, Baradas, dont la main n’avait pas cessé une seconde de caresser le sac qui était son compagnon de voyage, était à la porte du Louvre, où il rencontrait Mme de Fargis, descendant de chaise comme lui.

Tous deux s’étaient reconnus ; seulement un sourire avait plissé les lèvres sensuelles de la malicieuse jeune femme, qui, voyant les efforts que faisait Baradas pour soulever de son bras endolori le sac trop lourd, lui demanda avec une obligeance railleuse :

– Voulez-vous que je vous aide, monsieur Baradas ?

– Merci, madame, avait répondu le page ; mais si, en passant, vous voulez bien prier mon camarade Saint-Simon de descendre, vous me rendrez véritablement service.

– Comment donc, avait répondu la coquette jeune femme, avec grand plaisir, monsieur Baradas.

Et elle avait grimpé lestement l’escalier, en relevant sa robe traînante avec cet art qu’ont certaines femmes de montrer le bas de leur jambe jusqu’à ce point de la naissance du mollet qui permet de deviner le reste.

Cinq minutes après, Saint-Simon descendait, Baradas payait largement les porteurs, et les deux jeunes gens en réunissant leurs efforts, montaient l’escalier portant le sac d’argent, comme dans les tableaux de Paul Véronèse on voit deux beaux jeunes gens portant aux convives attablés une grosse amphore contenant l’ivresse de vingt hommes.

Pendant ce temps, Louis XIII, après avoir fait son repas de cinq heures, s’entretenait avec son fou, à la perspicacité duquel le redoublement de tristesse de Sa Majesté n’avait point échappé.

Louis XIII était assis à l’un des coins du feu de la large cheminée de sa chambre, ayant sa table devant ; l’Angély, à l’autre coin de la même cheminée, était accroupi sur une haute chaise, comme un perroquet sur son perchoir, tenant ses talons sur le bâton le plus bas de sa chaise pour se faire une table de ses genoux, sur lesquels était posée son assiette avec un aplomb qui faisait honneur à sa science de l’équilibre.

Le roi, sans appétit, mangeait du bout des dents quelques colifichets et quelques guignes sèches, et trempait à peine ses lèvres dans un verre où resplendissait en or et en azur l’écusson royal. Il avait gardé sur sa tête son large chapeau de feutre noir aux plumes noires, chapeau dont l’ombre projetait sur son front un voile qui assombrissait encore celui qui le couvrait déjà.

L’Angély, au contraire, qui avait grand’faim, avait senti s’épanouir son visage à la vue du second dîner qu’il était d’habitude de servir à cette époque entre cinq et six heures du soir. Il avait, en conséquence, tiré sur le bord de la table le plus rapproché de lui, un énorme pâté de faisan, de bécasse et de becfigues, et après en avoir offert l’étrenne au roi, qui avait refusé d’un signe négatif de la tête, il avait commencé à enlever des tranches pareilles à des briques, lesquelles passaient lestement du pâté sur son assiette, mais plus lestement encore de son assiette dans son estomac. Après avoir attaqué le faisan comme la plus grosse pièce, il en était aux bécasses et comptait finir par les becfigues, arrosant le tout d’un vin que l’on appelait le vin du cardinal, vin qui n’était autre que notre bordeaux actuel, mais que, cependant, le roi et le cardinal, qui possédaient les deux plus mauvais estomacs du royaume, appréciaient pour sa facile digestion, et que l’Angély, qui possédait un des meilleures estomacs de l’univers, goûtait pour son bouquet et son velouté.

Une première bouteille de ce vin facile avait déjà passé de la cheminée à l’âtre de la cheminée, où venait d’aller la rejoindre une seconde bouteille, qui, placée à une distance convenable du feu, était en train de dégourdir. Les gourmets, pour lesquels rien n’est sacré, pas même la grammaire, ont fait de ce verbe un verbe actif, et nous faisons comme eux. Quoiqu’elle fût restée debout, il était facile de voir à sa transparence et à sa facilité de chanceler, qu’elle avait perdu jusqu’à la dernière goutte de sang généreux qui l’animait et, que l’Angély, qui, au contraire, caressait sa voisine des yeux et de la main n’avait plus pour elle que ce vague respect que l’on doit aux morts. Au reste, l’Angély, qui, pareil à ce philosophe grec ennemi du superflu, eût jeté lui aussi à la rivière son écuelle de bois s’il eût vu un enfant boire dans le creux de sa main, l’Angély avait supprimé le verre comme un intermédiaire parasite, se contentant d’allonger la main jusqu’au col de la bouteille et de rapprocher ce col de sa bouche, chaque fois qu’il éprouvait le besoin – et ce besoin, il l’éprouvait souvent – de se désaltérer.

L’Angély qui venait de donner à sa bouteille une de ses accolades les plus tendres, poussait un soupir de satisfaction juste au moment où Louis XIII poussait un soupir de tristesse.

L’Angély resta immobile, la bouteille d’une main, la fourchette de l’autre.

– Décidément, dit-il, il paraît que ce n’est pas amusant d’être roi, surtout quand on règne !

– Ah ! mon pauvre l’Angély, répondit le roi, je suis bien malheureux !

– Conte-moi cela, mon fils, cela te soulagera, dit l’Angély en posant sa bouteille à terre et en piquant de nouveau un morceau de pâté dans son assiette, pourquoi es-tu si mal heureux ?

– Tout le monde me vole, tout le monde me trompe, tout le monde me trahit.

– Bon ! tu viens de t’en apercevoir ?

– Non, je viens de m’en assurer.

– Voyons, voyons, mon fils, ne faisons pas de pessimisme ; je t’avoue que, pour mon compte, je ne suis pas en train de trouver que les choses vont mal ici-bas : j’ai bien déjeuné, bien dîné, ce pâté était bon, ce vin excellent ; la terre tourne si doucement, que je ne la sens pas tourner, et je ressens par tout le corps une douce chaleur et un agréable bien-être qui me permet de regarder la vie à travers une gaze rose.

– L’Angély, dit Louis XIII avec le plus grand sérieux, pas d’hérésie, mon enfant, ou je te fais fouetter.

– Comment ! répliqua l’Angély, c’est une hérésie que de regarder la vie à travers une gaze rose !

– Non, mais c’est une hérésie de dire que la terre tourne.

– Ah ! par ma foi, je ne suis point le premier qui l’ait dit, et MM. Copernic et Galilée l’ont dit avant moi.

– Oui, mais la Bible a dit le contraire, et tu admettras bien que Moïse en savait autant que tous les Copernic et tous les Galilée de la terre.

– Hum ! hum ! fit l’Angély.

– Voyons, insista le roi, si le soleil était immobile, comment Josué eût-il fait pour l’arrêter trois jours.

– Es-tu bien sûr que Josué ait arrêté le soleil trois jours.

– Pas lui, mais le Seigneur.

– Et tu crois que le Seigneur a pris cette peine-là pour donner le temps à son élu de tailler en pièces l’armée d’Adonisedec et des quatre rois chananéens qui s’étaient ligués avec lui et de les murer tout vivants dans une caverne. Par ma foi, si j’eusse été le Seigneur, au lien d’arrêter le soleil, j’eusse fait venir la nuit pour donner, au contraire, à ces pauvres diables une chance de fuir.

– L’Angély, l’Augely, dit tristement le roi, tu sens le huguenot d’une lieue.

– Fais attention, Louis, que tu le sens encore de plus près que moi en supposant que tu sois le fils de ton père !

– L’Angély, fit le roi.

– Tu as raison, Louis, dit l’Angély en attaquant les becfigues, ne parlons pas théologie ; et tu dis donc, mon fils, que tout le monde te trompe.

– Tout le monde, l’Angély.

– Moins ta mère, cependant.

– Ma mère comme les autres.

– Bah ! moins ta femme, j’espère.

– Ma femme plus que les autres.

– Oh ! moins ton frère, cependant.

– Mon frère plus que tous.

– Bon ! et moi qui croyais qu’il n’y avait que le cardinal qui te trompât !

– L’Angély, je crois, au contraire, qu’il n’y avait que M. le cardinal seul qui ne me trompât point.

– Mais c’est le monde renversé, alors !

Louis secoua tristement la tête.

– Et moi qui avais entendu dire que dans la joie d’être débarrassé de lui, tu avais fait des largesses à toute la famille.

– Hélas !

– Que tu avais donné soixante mille livres à ta mère, trente mille livres à la reine, cent cinquante mille livres à Monsieur.

– C’est-à-dire que je les leur ai promis seulement, l’Angély.

– Bon ! alors ils ne les tiennent pas encore.

– L’Angély ! fit tout à coup le roi, il me passe par l’esprit un désir.

– Mais ce n’est pas de me faire brûler comme hérétique ou pendre comme voleur, j’espère.

– Non, c’est pendant que j’ai de l’argent…

– Tu as donc de l’argent ?

– Oui, mon enfant.

– Parole d’honneur ?

– Foi de gentilhomme, et beaucoup.

– Eh bien, crois-moi, dit l’Angély, donnant une nouvelle accolade à la bouteille, profites en pour acheter du vin comme celui-ci, mon fils ; l’année 1629 peut être mauvaise.

– Non, ce n’est pas cela mon désir, tu sais que je ne bois que de l’eau.

– Parbleu ! c’est bien pour cela que tu es si triste.

– Il faudrait que je fusse fou pour être gai.

– Je suis fou et cependant je ne suis guère gai ; voyons, finissons-en, quel est ton désir, dis-le ?

– J’ai envie de faire ta fortune, l’Angély.

– Ma fortune, à moi, eh ! qu’ai-je besoin de fortune ? J’ai la nourriture et le logement au Louvre ; quand j’ai besoin d’argent, je retourne tes poches, et j’y prends ce que j’y trouve ; il est vrai que je n’y trouve jamais grand’chose. Cela me suffit, et je ne me plains pas.

– Je le sais bien que tu ne te plains pas, c’est ce qui m’attriste encore.

– Mais tout t’attriste donc, toi ? Fi ! le mauvais caractère.

– Tu ne te plains pas, toi, à qui je ne donne jamais rien, et ils se plaignent sans cesse, eux à qui je donne toujours.

– Laisse-les se plaindre, mon fils.

– Si je mourais, l’Angély ?

– Bon ! encore une idée gaie qui te passe par l’esprit, attends donc le carnaval au moins pour être aussi allègre que tu l’es.

– Si je mourais, ils te chasseraient et ne te donneraient pas même un maravédis.

– Eh bien, je m’en irais donc.

– Que deviendrais-tu ?

– Je me ferais trappiste ! Peste, la Trappe, près du Louvre, est un endroit folâtre.

– Ils espèrent tous que je vais mourir ; qu’en dis-tu l’Angély ?

– Je dis qu’il faut vivre pour les faire enrager.

– Ce n’est pas bien amusant de vivre, l’Angély.

– Crois-tu que l’on s’amuse plus à Saint-Denis qu’au Louvre.

– Il n’y a que le corps à Saint-Denis, mon enfant, l’âme est au ciel.

– Crois-tu qu’on s’amuse plus au ciel qu’à Saint-Denis.

– On ne s’amuse nulle part, l’Angély, dit le roi avec un accent lugubre.

– Louis, je te préviens que je vais te laisser t’ennuyer tout seul, tu commences à me faire froid dans les os.

– Tu ne veux donc pas que je t’enrichisse ?

– Je veux que tu me laisses finir ma bouteille et mon pâté.

– Je vais te donner un bon de trois mille pistoles, comme celui que j’ai donné à Baradas ?

– Ah, tu as donné un bon de trois mille pistoles à Baradas ?

– Oui.

– Eh bien, tu peux te vanter que voilà de l’argent bien placé.

– Crois-tu qu’il en fasse un mauvais emploi ?

– Un excellent, au contraire ; je crois qu’il le mangera avec de bons garçons et de belles filles.

– Tiens, l’Angély, tu ne crois à rien.

– Pas même à la vertu de M. Baradas.

– C’est pécher que de causer avec toi.

– Il y a du vrai là-dedans, aussi je vais te donner un conseil, mon fils.

– Lequel ?

– C’est de passer dans ton oratoire, de prier pour ma conversion, et de me laisser manger mon dessert tranquille.

– Un bon conseil peut venir d’un fou, dit le roi en se levant : je vais prier.

Et le roi se leva et s’achemina vers son oratoire.

– C’est cela, dit l’Angély, va prier pour moi, et moi je mangerai, je boirai et je chanterai pour toi. Nous verrons auquel cela profitera le plus.

Et, en effet, tandis que Louis XIII, plus triste que jamais, entrait dans son oratoire et en refermait la porte sur lui, l’Angély, qui avait achevé la seconde bouteille, en entamait une troisième en chantant :

Lorsque Bacchus entre chez moi

Je sens l’ennui, je sens l’émoi

S’endormir, et, ravi, me semble

Que dans mes coffres j’ai plus d’or,

Plus d’argent et plus de trésor

Que Midas et Crésus ensemble.

Je ne veux rien, sinon tourner,

Sauter, danser, me couronner

La tête d’un tortis de lierre.

Je foule en esprit les honneurs,

Rois, reines, princes, grands seigneurs,

Et du pied j’écrase la terre.

Versez-moi donc du vin nouveau

Pour m’arracher hors du cerveau.

Le soin, par qui le cœur me tombe.

Versez-donc pour me l’arracher,

Il vaut mieux aussi se coucher

Ivre au lit que mort dans la tombe !

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