SCÈNE V
Jacob, Kasper, Niclausse, un bataillon républicain
(On voit arriver un bataillon au fond, àgauche, et, plus loin, deux pièces de huit, au galop. Tous lespaysans, sur leurs portes, regardant avec stupeur.)
Le commandant, au bataillon,devant l’auberge. – Halte ! Front ! Portezarmes ! Reposez armes ! En place, repos !
(Les artilleurs à cheval tournent en facedu pont ; ils détellent et mettent leurs pièces enbatterie.)
Kasper, bas à Jacob. –Ils veulent défendre le pont.
Jacob. – Oui, et les Russestireront sur le village, tout sera brûlé. (S’adressant aucommandant.) Commandant !
Le commandant, setournant. – Que voulez-vous ?
Jacob. – Vous allez défendre lepont ?
Le commandant. – Mêlez-vous devos affaires. (Élevant la voix.) Sergent Duchêne, faitesévacuer la place… et vivement… Le général Lecourbe arrive.
(Le sergent avec quatre hommes s’approche.Aussitôt Jacob, sa femme, Kasper et Niclausse entrent dansl’auberge. Les hommes retournent à leurs rangs. Silence. Arriventau galop Lecourbe, Daumas et quelques officiers.)