La Guerre

QUATRIÈME TABLEAU  – L’ESPION

 

Scène de nuit. Le plateau d’Ospizio, sur leSaint-Gothard. On découvre autour les cimes de Fiendo, de Fibia, deStella, de Gospis, toutes blanches de neige. La route partage lascène. À gauche, un vieil hospice incendié, où flotte le drapeaurusse ; il ne reste plus que les pignons, quelques piliers surle devant, les poutres carbonisées, et les arêtes du toit. Àdroite, un hangar. Contre un des pignons de l’hospice, s’adossentune suite d’étables à moitié ruinées ; contre l’autre, unesorte de grange, dont les lucarnes et la porte sont vivementéclairées de l’intérieur. Le reste du paysage est sombre ; destorches s’y promènent, la lune brille sur les glaciers. Plusieursdétachements font leur appel ; les plus éloignés s’entendentconfusément ; le plus proche en ligne, sur la droite de laroute, est une compagnie du régiment de Rymnik. On remarque dansles rangs des têtes bandées, des vêtements sanglants. C’est letableau du soldat après une action meurtrière. Deux sous-officiers,sur le front de bataille, continuent l’appel ; l’un tient enl’air une torche, l’autre lit les noms. Devant le hangar, Hattouineet Ivanowna détellent leur charrette ; elles conduisent leurcheval dans l’étable en face, et de temps en temps se retournentpour écouter.

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