SCÈNE V
Les précédents, moinsIvanowitche
Le docteur. – Quel bravegarçon ! Cela ne connaît que l’amour et la bataille.
Hattouine. – Oui, et ça net’empêchera pas de lui couper les os comme au premier venu, s’ilarrive sur le brancard.
Le docteur. – Quand on arrive surle brancard, Hattouine, on n’est plus Ivanowitche, on n’est plusSouworow, on n’est plus qu’un homme avec des os cassés, des ballesdans le corps, ou la tête aplatie… Moi, je tâche d’arranger lachose si c’est possible ; et quand ce n’est pas possible, jeles recommande à saint Nicolas. Qu’est-ce qu’on peut me demander deplus ?
Hattouine. – Allons… l’ouvragereste en arrière. Tout ce linge devrait être découpé. –Ivanowna ?
Ivanowna. – Mère Hattouine.
Hattouine. – Quand tu regarderaiscent ans, il est parti !… Si Dieu veut qu’il revienne, ilreviendra. Allons, mon enfant, aide-moi ; tiens le linge et nepense plus au reste.
(Ivanowna s’assied, elles reprennent leurouvrage ; les aides du docteur arrivent.)