SCÈNE VII
Lecourbe, son état-major, soldats. – Jacob, safemme, Niclausse, Kasper, aux fenêtres.
Lecourbe, d’une voix brève,aux artilleurs qui viennent.
– Là… là… dans le coude de la rivière…Dépêchez-vous d’élever un épaulement. (Les artilleursobéissent. Lecourbe, s’adressant aux premiers arrivés :)Pointez en face, dans la grande rue. Vous attendrez que lescolonnes ennemies aient dépassé les premières maisons pour ouvrirle feu ! (Se retournant et parlant à l’un de sesofficiers.) Capitaine Barroi, faites attacher lespétards ; vous veillerez à cela. (S’adressant à unautre.) Faites avancer la 1re compagnie de la38e, pour soutenir les pièces. Que les autres setiennent prêtes à charger à la baïonnette. (L’officier part.Lecourbe, traversant la place et montrant les fenêtres del’auberge 🙂 Commandant Humbert, faites donc occupercette maison !
(Il se rapproche de l’avant-scène avecDoumas ; les officiers d’état-major restent enarrière.)
Lecourbe, à Daumas.–Nous sommes arrivés à temps, Daumas ; Souworow ne montre passon activité habituelle.
Daumas. – La difficulté deschemins, général, le retard de ses convois…
Lecourbe. – C’est peut-être autrechose… Les éclaireurs sont partis ?
Daumas. – Depuis vingtminutes.
Lecourbe. – Bien ! (Seretournant, à l’un de ses officiers) : Touchard, faitesarrêter le bourgmestre, l’agent des postes, le gardechampêtre ; qu’on me les amène… Il faut voir clair.
(Lecourbe et Daumas sont arrivés devantl’auberge, dont les fenêtres se garnissent de soldats. Kasper,Niclausse et les autres en sortent ; ils paraissentdésespérés.)