SCÈNE VII
Hattouine, Ogiski, Ivanowna, soldats
Hattouine, à Ogiski.–Les républicains t’avaient fait prisonnier ?
Ogiski. – Oui,matouchka.
Hattouine. – À l’armée deKorsakow ?
Ogiski. – Oui, les gueuxm’avaient pris, mais je me suis sauvé.
Hattouine. – Est-ce qu’elle estencore loin, l’armée de Korsakow ?
Ogiski. – Douze ou quinze lieues,matouchka.
Hattouine. – Est-ce qu’on sebattait souvent, chez vous ?
Ogiski. – Tous les jours… depetits combats… mais la grande bataille approchait… Vous devezplutôt savoir ce qui se passe là-bas que moi, puisque j’ai quittédepuis plusieurs jours.
Hattouine. – Nous ne savons riendu tout… il n’y a pas de nouvelles.
Ogiski, à part.– Pas denouvelles ! Masséna a dû attaquer avant-hier… Korsakow ne ditrien… bon signe !
(En ce moment, Souworow s’avance à cheval.Tous les soldats se lèvent et restent immobiles. Souworow s’arrêteen apercevant Hattouine.)