Contes et Nouvelles – Tome II

V

Depuis bien des années Palenka [16] n’était plus Palenka, mais une vieillePraskovie Micaïlovna, desséchée, ridée et belle-mère dufonctionnaire Mavrikieff, ivrogne et raté. Elle habitait la villede l’arrondissement dans lequel ce dernier avait eu sa dernièreplace et passait sa vie à nourrir sa famille, sa fille, son gendreneurasthénique et ses cinq petits-enfants. Gagner sa vie, c’étaitpour elle donner des leçons de musique aux filles des marchands.Elle en avait quatre ou cinq par jour, de sorte qu’elle arrivait àgagner soixante roubles par mois. On vivait ainsi, en attendant uneplace, et la pauvre vieille, pour l’obtenir, envoyait des lettres àtous les parents et amis, y compris au Père Serge, qui, d’ailleurs,ne les avait jamais reçues.

C’était un samedi et la belle-mère pétrissaitla pâte d’un bon pain aux raisins de Corinthe, comme le fabriquaitsi bien, jadis, la cuisinière de son père. Praskovie voulait enrégaler ses petits-enfants pour la fête du lendemain.

Marie, sa fille, s’amusait avec le plus petitde ses enfants, tandis que les aînés, le fils et la fille, étaientà l’école. Le gendre ayant passé une nuit d’insomnie dormait. Labonne vieille avait elle-même longtemps veillé pour calmer lacolère de sa fille contre son mari.

Elle voyait bien que son gendre, caractèrefaible, ne pouvait vivre ni parler autrement qu’il ne le faisait etelle comprenait que les reproches de sa femme n’y feraientrien : aussi s’efforçait-elle d’arranger la situation.

Physiquement, elle ne pouvait supporter lesdiscordes autour d’elle et elle faisait pour le mieux afin que lesrelations entre ses enfants fussent aussi bonnes que possible. Ilétait évident que ces querelles ne pouvaient mener à rien de bon etelle souffrait à la vue de la méchanceté comme on souffre d’unemauvaise odeur, d’un choc subit ou de coups.

Praskovie était occupée avec la cuisinièreLoukierie, quand le petit Micha, âgé de six ans, accourut sur sespieds chaussés de bas troués. Son petit visage exprimaitl’effroi.

– Grand’mère, un vieillard horriblecherche après toi.

Loukierie écarta la porte pour regarder.

– Il me semble, madame, que c’est unpèlerin.

La vieille essuya ses mains après son tablieret voulut aller dans la chambre pour chercher cinq kopeks ;mais soudain elle se rappela qu’elle n’avait pas de si petitesmonnaies. Aussi décida-t-elle de ne donner que du pain, quand,soudain, rougissant de ce qu’elle appelait son avarice, elle courutchercher les dix kopeks.

– Ce sera ta punition, se dit-elle. Tudonneras le double.

Elle tendit l’aumône au vieillard, toutehonteuse de lui donner si peu, car l’aspect de ce dernier étaitvraiment imposant.

Bien qu’il eût fait trois cents verstes enmendiant, qu’il eût maigri et noirci, que ses cheveux fussentcoupés, que son bonnet et ses bottes fussent d’un paysan, bienqu’il saluât humblement, Serge avait toujours ce grand airexpressif qui avait toujours attiré le monde vers lui. Maispouvait-elle le reconnaître après vingt ans ?

– Ne vous fâchez pas, petit père.Voulez-vous manger quelque chose ?

Il avait pris l’argent et le pain, mais augrand étonnement de Praskovie, il continuait de la regarder.

– Pachinka, je viens te voir.

Les beaux yeux noirs la regardaient suppliantset brillants de larmes, tandis que sous la barbe grisonnante leslèvres tremblaient pitoyablement.

Praskovie, de ses deux mains, saisit sapoitrine maigre, ouvrit la bouche et fixa ses prunelles, effacéessur le visage du pèlerin.

– Mais c’est impossible, Stéphan, Serge,Père Serge !

– Lui-même, dit Serge à voix basse. Nonpas le Père Serge, mais un grand pécheur, Stéphan Kassatsky.Reçois-moi, aide-moi.

– Mais c’est impossible. Vous vous êtesdonc humilié à ce point ? Mais venez donc.

Elle lui tendit une main qu’il ne prit pas etla suivit. Mais où aller ? Le logement était tout petit.D’abord, elle avait eu une toute petite chambre pour elle, maiselle l’avait donnée à sa fille, qui maintenant berçait sonnourrisson.

– Asseyez-vous donc ici, dit-elle endésignant le banc de la cuisine.

Serge prit place et, d’un geste visiblementhabituel, enleva ses deux musettes.

– Mon Dieu, mon Dieu… Que vous vous êteshumilié, petit père ! Une gloire pareille et soudain…

Serge ne répondit pas et sourit humblement enplaçant ses musettes à côté de lui.

– Marie, sais-tu, qui c’est ?

Dans un chuchotement mystérieux, Praskovierenseigna sa fille sur la qualité de Serge et toutes deuxs’empressèrent de sortir le berceau de la chambre qu’ellespréparèrent aussitôt pour le pèlerin.

– Reposez-vous là, dit la vieille, et nesoyez pas fâché que je m’en aille, car il me faut partir.

– Où ?

– J’ai des leçons. Je suis honteuse del’avouer. J’enseigne la musique.

– La musique, c’est fort bien. Mais,voyez-vous, Praskovie Michaïlovna, je suis venu vous parler d’unechose qui m’intéresse beaucoup. Quand pourrai-je vousparler ?

– J’en suis toute confuse. Voulez-vous cesoir ?

– Oui, mais, je vous prie, ne dites àpersonne qui je suis. Personne ne sait où je suis allé. Il le fautainsi.

– Mais je l’ai déjà dit à ma fille.

– Demandez-lui de n’en parler avecpersonne.

Serge enleva ses bottes, se coucha ets’endormit comme on fait après une nuit d’insomnie et quaranteverstes dans les jambes.

À son retour, Praskovie vint trouver Sergedans la petite chambre où il l’attendait. Il n’avait pas paru à […][17] ner, se contentant de manger de lasoupe et du gruau que Loukierie lui avait apporté.

– Tu es donc venue plutôt que tu avaispromis ? dit-il.

– Comment ai-je mérité le bonheur d’unetelle visite ? s’exclama-t-elle. J’ai manqué ma leçon. Plustard… J’avais toujours rêvé d’aller vous voir et je vous ai écrit.Ah ! quel bonheur !

– Pachinka, crois-moi : les parolesque je vais te dire sont comme des paroles que je dirai à Dieu àl’heure de ma mort. Pachinka, je ne suis pas un saint. Je ne suismême pas un homme ordinaire. Je suis un pécheur abominable, égaréet orgueilleux. Je ne sais si je suis le plus mauvais de tous, maisje sais que je suis pire que les mauvais.

La vieille femme le regardait, les yeuxlargement ouverts. Elle cherchait à croire. Enfin, elle toucha lamain de Serge et dit en souriant tristement :

– Tu exagères peut-être,Stéphan ?

– Non, Pachinka, je suis un débauché, unassassin, un fourbe et un blasphémateur.

– Mon Dieu, qu’y a-t-il donc ?murmura Praskovie.

– Mais il faut vivre. Et moi qui croyaistout connaître, qui enseignais aux autres comment ils devaientvivre, je n’en sais rien aujourd’hui et je te demande de mel’apprendre.

– Qu’est-ce que tu dis, Stéphan ? Tute moques de moi ; pourquoi tous vous moquez-vous toujours demoi ?

– Bien, je me moque de toi. Mais dis-moicomment tu vis et comment tu as vécu.

– Moi, j’ai vécu une vie détestable etmaintenant Dieu m’ayant punie, je vis mal, très mal.

– Mais comment as-tu vécu avec tonmari ?

– Très mal. Je l’ai épousé par un amourhonteux. Papa ne voulait pas, mais je n’y ai pris garde et j’aipassé outre. Épouse, au lieu d’aider mon mari, je le torturais dema jalousie que je n’arrivais pas à vaincre en moi.

– J’ai entendu dire qu’il buvait.

– Oui, mais au lieu de le calmer, je luifaisais des reproches. Et c’est pourtant une maladie : il nepouvait se retenir et je me souviens maintenant comme je l’enempêchais. Et nous avions des scènes terribles.

Ses beaux yeux, où se reflétait la souffrancedu souvenir, regardaient Kassatsky qui, maintenant, se rappelaitavoir entendu dire que son mari battait Pachenka. Et, regardant lecou long et maigre strié de grosses veines et la tête coiffée decheveux mi-gris, mi-blonds, il lui sembla voir comment ces scènesse passaient.

– Alors je suis restée seule avec deuxenfants, sans moyens, d’existence.

– Mais vous aviez pourtant unbien ?

– Nous l’avions déjà vendu du temps deBasile… et nous avons tout dépensé. Il fallait vivre et, commetoutes les jeunes filles du monde, je ne savais rien faire. J’étaisparticulièrement inhabile et peu faite pour la lutte. Alors, nousavons dépensé le dernier argent. En donnant des leçons aux enfants,j’ai moi-même appris quelques bribes. Alors, mon Mitia tombamalade, en quatrième, et Dieu le prit. Marie s’éprit de Vania, mongendre. Il est bon, mais malheureux, malade.

– Maman, interrompit la voix de la fille,prenez donc le petit, je ne puis pourtant me couper en deux.

Praskovie Mikaïlovna tressaillit, se leva et,trottinant vivement dans ses souliers éculés, sortit pour reveniraussitôt, un enfant de deux ans dans les bras.

– Alors, que disais-je ? Ah ! bien.Mon gendre avait une bonne place, ici, et son chef était trèsaimable ; mais Vania s’irrita et donna sa démission.

– Qu’a-t-il donc ?

– Il est neurasthénique et c’est unemaladie terrible. Nous avons consulté. Il faudrait partir, maisnous n’en avons pas les moyens. J’ai toujours espoir que cela vapasser. Il ne souffre pas, mais…

Une voix méchante, mais faible, retentit dansla pièce voisine.

– Loukierie ! On l’envoie toujoursfaire une course quand j’ai besoin d’elle. Maman !…

Praskovie Mikaïlovna interrompit sonrécit.

– Tout de suite ! cria-t-elle.

Puis, se tournant vers Serge :

– Il n’a pas encore dîné, car il ne peutpas manger avec nous.

Elle ressortit en courant et revint bientôt enessuyant ses mains maigres et brunies.

– Et voilà comme je vis. Nous nousplaignons et nous sommes toujours mécontents, et pourtant, grâce àDieu, les petits enfants sont braves, bien portants, et l’on arriveà vivre. Quant à moi…

– Et de quoi vivez-vous ?

– Je gagne un peu. Dans le temps, lamusique m’ennuyait, mais maintenant elle me rend service.

Sa main, qu’elle tenait appuyée sur lacommode, tapotait machinalement le meuble comme pour unexercice.

– Et combien te paie-t-on laleçon ?

– Il y en a qui me donnent un rouble,d’autres cinquante kopeks et j’en ai même à trente. Mais ils sontsi bons pour moi.

– Eh bien, font-ils des progrès aumoins ? dit Kassatsky, souriant à peine.

Praskovie Mikaïlovna ne comprenant pas,d’abord, le sérieux de la question, regarda son cousin dans lesyeux.

– Il y en a qui en font. Il y a la bonnepetite fille du boucher, une bonne, très bonne petite fille,répéta-t-elle, et si j’étais une femme d’ordre, je pourrais bien,grâce aux relations de son papa, trouver une place pour mon gendre.Mais je n’ai jamais rien su faire et je les ai tous conduits où ilsen sont.

– Oui, oui, dit Serge, en baissant latête. Et dites-moi encore, Pachinka, pour ce qui est de votre viereligieuse, ou en êtes-vous ?

– Oh ! ne me parlez pas decela ! J’ai tant de péchés sur le cœur ! Quand je suisobligée de conduire les enfants à l’église, je communie aveceux ; mais, le reste du temps, il m’arrive de passer un moisentier sans entrer à l’église.

– Et pourquoi n’y allez-vouspas ?

– Eh bien ! pour vous dire toute lavérité, dit-elle en rougissant, j’ai honte, à cause de Macha et desenfants, de me montrer avec eux dans mes vieilles nippes. Et jen’ai rien d’autre à me mettre. Et puis, si vous saviez comme jesuis paresseuse !

Un appel de son gendre l’interrompit ànouveau.

– Oui, j’arrive tout de suite !répondit-elle, avant de sortir de la chambre.

Lorsqu’elle revint, un moment après, sonvisiteur était assis dans la même attitude, un coude appuyé sur songenou et la tête baissée, Mais son sac était déjà rattaché sur sondos.

En voyant rentrer Praskovie avec une petitelampe de fer blanc sans abat-jour, il éleva sur elle ses beaux yeuxfatigués et soupira profondément.

– Vous savez, commença-t-elle d’un tongêné, je n’ai dit à personne qui vous étiez ! J’ai ditsimplement que vous étiez un pèlerin, un ancien noble, et que jevous avais connu autrefois. Mais maintenant ne voudriez-vous pasvenir prendre du thé dans la salle à manger ?

– Non, Pachinka, je n’ai plus besoin derien ! Que Dieu vous bénisse. Moi, maintenant, je m’envais ! Mais d’abord il faut que je vous remercie. Je voudraispouvoir m’agenouiller devant vous ; mais je sais que cela neservirait qu’à vous embarrasser ! Pardonnez-moi pour l’amourdu Christ.

– Donnez-moi au moins votrebénédiction !

– Dieu se chargera bien de vous bénir.Mais pardonnez-moi pour l’amour du Christ !

Il se releva et s’apprêta à partir ; maiselle le retint, alla lui chercher un morceau de pain beurré, leforça à le prendre dans son sac.

La soirée était sombre, et Serge avait à peinedépassé la seconde maison de la rue que déjà Praskovie le perdit devue. Elle put entendre seulement qu’un chien aboyait sur sonpassage.

« Voilà donc ce que signifiait mavision ! Pachinka m’a montré ce que j’aurais dû être. Moi,j’ai vécu pour l’homme, sous prétexte de vivre pour Dieu ; etelle, elle vit en Dieu, en s’imaginant qu’elle vit pour l’homme. Lamoindre de ses actions, un verre d’eau froide donné sans attente derécompense, vaut infiniment mieux que tous les bienfaits que jecroyais prodiguer au monde. »

Puis il se demanda : « Mais est-ceque, tout de même, il n’y avait pas en moi une petite graine dedésir sincère de servir Dieu ? » Et une voix intérieurelui répondit : « Oui, c’est vrai, mais ce désir s’esttrouvé si souillé, si recouvert du désir des éloges du monde !Il n’y a point de Dieu pour l’homme qui désire les éloges du monde.Il faut maintenant que tu te mettes en quête deDieu ! »

De la même façon qu’il était venu versPachinka, il se mit à aller de village en village, rencontrantd’autres pèlerins, puis les quittant et mendiant son pain, ainsiqu’un abri pour la nuit, au nom du Christ. Parfois, un paysan ivrel’insultait, parfois une ménagère bourrue le rudoyait ; maisle plus souvent on lui donnait à manger et à boire. Beaucoup depaysans étaient même particulièrement bien disposés envers lui, enraison de sa noble apparence. Il est vrai que d’autres, çà et là,semblaient se réjouir de voir un noble réduit à la misère. Mais saparfaite douceur avait raison de toutes les préventions élevéescontre lui.

Il lui arrivait souvent de trouver une Bible,dans une des maisons où il était accueilli. Il se mettait alors àen lire tout haut des passages ; et toujours ses hôtesl’écoutaient avec ravissement, s’étonnant que des choses qui leurétaient familières leur parussent nouvelles.

S’il réussissait à rendre service d’unemanière quelconque, soit en donnant un conseil, soit en apaisantune dispute, ou encore au moyen de son habileté à lire et à écrire,toujours il s’enfuyait aussitôt après, ne voulant pas attendrel’expression de la reconnaissance qu’il inspirait. Et ainsi, peu àpeu, Dieu commença vraiment à se révéler à lui.

Un jour, il allait sur la route en compagniede deux femmes et d’un soldat. Ils furent arrêtés par un groupe depromeneurs ; c’étaient un monsieur et une dame, dans uneélégante voiture, et un autre couple à cheval. Le monsieur assisdans la voiture était un étranger, un Français en visite dans unefamille riche de la ville voisine.

Les hôtes du Français furent heureux depouvoir lui montrer des représentants de cette race de pèlerins,qui, disaient-ils, « en exploitant une superstition du paysanrusse, montrent leur supériorité en vagabondant au lieu detravailler ». Ils disaient cela en français, pensant bien quepersonne des pèlerins ne pourrait les comprendre.

– Demandez-leur, dit le Français, s’ilssont bien sûrs que leur pèlerinage soit agréable à Dieu.

La question leur ayant été traduite en russe,la vieille femme répondit :

– Cela est absolument comme Dieu le veut.Nos pieds sont arrivés bien souvent aux lieux saints, mais, quant ànos cœurs, nous ne pouvons rien en dire.

On interrogea ensuite le soldat. Il réponditqu’il était seul au monde et n’avait d’attache nulle part. Enfinles promeneurs demandèrent à l’ex-Père Serge qui il était.

– Un serviteur de Dieu !

– Celui-là doit être un fils depope ! reprit alors le Français. On voit qu’il est demeilleure race que les autres. Avez-vous de la petitemonnaie ?

Puis le Français remit vingt kopeks à chacundes pèlerins.

– Mais dites-leur bien que ce n’est paspour des cierges que je leur donne cet argent, mais afin qu’ils serégalent de thé !

Puis, essayant de prononcer l’un des raresmots russes qu’il avait pu apprendre : « Tchaï,tchaï », dit-il avec un sourire protecteur.

Et il frappa Kassatsky sur l’épaule, de samain gantée.

– Que le Christ vous sauve, réponditKassatsky en baissant sa tête chauve, sa casquette toujours à lamain.

Et Kassatsky se réjouit tout particulièrementde cet incident en raison de l’extrême facilité avec laquelle ilavait montré son mépris pour l’opinion du monde. L’instant d’après,il donnait ses vingt kopeks à ses compagnons.

Et à mesure qu’il avait moins de souci del’opinion du monde, il sentait plus profondément que Dieu étaitavec lui.

Pendant huit mois, Kassatsky erra de cettemanière, jusqu’au jour où il fut arrêté dans un asile de nuit où ilcouchait avec d’autres pèlerins. N’ayant point de passeport àmontrer, il fut conduit au bureau de police. Quand on lui demandades papiers pour prouver son identité, il répondit qu’il n’en avaitaucun et qu’il était serviteur de Dieu. Il fut gardé par la policeet envoyé en Sibérie.

Là, il se fixa dans la ferme d’un paysan, oùil vit encore à cette heure. Il travaille au potager, instruit lesenfants à lire et à écrire, et le village entier le considère commeun garde-malade sans pareil.

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