La Vie ambiguë

XLII – D’Alexandre VassilievitchMojaïsky

(Reçue 4 janvier.)

Chère Comtesse,

Nous sommes arrivés aujourd’hui à Pétersbourg,et, selon votre ordre, le concierge nous a reçus avec le pain et lesel. Je ne sais comment vous remercier de cette marque d’attention.À mon avis, votre logement est très bien à tous égards ; maisma femme veut y ajouter encore quelques bibelots : nous sommesdonc allés faire des emplettes ; la promenade à travers lesmagasins ayant duré jusqu’à six heures, je n’ai pu trouver uninstant pour me précipiter chez vous. Maintenant elle fait satoilette pour le dîner, et elle m’a chargé de vous demander le jouret l’heure où vous la pourrez recevoir. Accablez-la de votreamabilité, et venez chez nous tout simplement, ce soir ; jesais que vous n’avez pas la superstition des conventionsmondaines.

D’après notre programme primitif, nous devionspasser au théâtre notre première soirée de Pétersbourg ; mais,par bonheur, nous n’avons trouvé de loge nulle part. Si vous saviezquel fou désir j’ai d’entendre le son de votre voix, de voir,fût-ce une seconde, votre sourire !

A.M.

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