La 628-E8

Tapirs.

Il y a mieux qu’une odeur de mer sur cesquais… On y respire les Îles et tout un fiévreux parfum d’Afrique.On voit passer des nègres qui grelottent, des oiseaux qui secouent,parmi des cris rauques, une infinité de couleurs, des troupes desinges, curieux, bavards, où nous aimons toujours à mirer nosgrimaces, des animaux de toute sorte.

J’ai assisté au débarquement de vingt tapirs.Admirables bêtes et bien modernes, quoique l’on sente qu’elles sesont arrêtées dans leur évolution, dont l’idéal terminus estpeut-être le porc et peut-être l’éléphant. Ils ne paraissaientétonnés ni de la foule, ni de la ville… Ils ne paraissaient étonnésde rien. Ils considéraient tout avec une tranquillité pesante, uneassurance impassible et dure. On eût dit de vingt directeurs debanque – tout un conseil d’administration – revenant d’un voyaged’études, d’une exploration économique, et qui rentraient dansleurs bureaux, plus lourds d’affaires nouvelles.

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