III
Un jour de novembre, – à l’époque où lesgrands baobabs laissent tomber sur le sable leurs dernièresfeuilles, – Jean Peyral était venu là jeter son premier regard decuriosité sur ce coin de la terre où le hasard de sa destinée lecondamnait à passer cinq ans de sa vie.
L’étrangeté de ce pays avait frappé d’abordson imagination toute neuve. Et puis il avait senti très vivementle bonheur d’avoir un cheval ; – de friser sa moustache, quiallongeait très vite ; – de porter un bonnet d’Arabe, uneveste rouge et un grand sabre.
Il s’était trouvé beau, et cela lui avaitplu.