Le Roman d’un spahi

V

On était aux premiers jours d’octobre.

Jean, qui circulait par ordre depuis le matinpour remettre de droite et de gauche des papiers de service, allaiten dernier lieu au palais du Gouvernement, porter une grandeenveloppe officielle.

Dans la longue rue droite, aussi vide et aussimorte qu’une rue de Thèbes ou de Memphis, il vit venir à lui, dansle soleil, un autre homme rouge qui lui montrait une lettre. Il eutune appréhension triste, une crainte vague, et il pressa lepas.

C’était le sergent Muller, qui apportait auxspahis le courrier de France, arrivé depuis une heure de Dakar, parcaravane.

– Tiens, pour toi, Peyral ! dit-il en luitendant l’enveloppe au timbre de son pauvre cher village.

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