Le Roman d’un spahi

XXXIII

ANAMALIS fobil ! – hurlaient lesGriots en frappant sur leur tam-tam, – l’œil enflammé, lesmuscles tendus, le torse ruisselant de sueur…

Et tout le monde répétait en frappant desmains, avec frénésie : Anamalis fobil ! –Anamalis fobil !… la traduction en brûlerait cespages… Anamalis fobil ! les premiers mots, ladominante et le refrain d’un chant endiablé, ivre d’ardeur et delicence, – le chant des bamboulas du printemps !…

Anamalis fobil ! hurlement de désireffréné, – de sève noire surchauffée au soleil et d’hystérietorride… alléluia d’amour nègre, hymne de séduction chanté aussipar la nature, par l’air, par la terre, par les plantes, par lesparfums !

Aux bamboulas du printemps, les jeunes garçonsse mêlaient aux jeunes filles qui venaient de prendre en grandepompe leur costume nubile et, sur un rythme fou, sur des notesenragées, – ils chantaient tous, en dansant sur le sable :Anamalis fobil !…

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