Histoires incroyables

III

« Mais d’autre part, s’ils ne savent pasle fait, ils ne vont pas se déranger, ils ne se hâteront pas… etqui portera la peine de leur lenteur ? Nous encore. Examinezcela ! voilà des gens qui ne songent à rien, qui ne lisentseulement pas les journaux, et grâce à leur incurie, à leurinintelligence, à leur bêtise, nous serons obligés d’attendre… leurbon plaisir. On ne va pas s’établir si loin que cela, quand on estcohéritier d’un homme qui peut… qui doit mourir, en vous laissantsix cent mille dollars. On s’occupe de ses affaires, byGod ! On n’est pas là, stupidement, à attendre que lesgrogs au rhum vous arrivent tout sucrés !

« Enfin, ils sont comme cela. Nous ne leschangerons pas. Il n’y a qu’une chose à faire, compère ! Ehoui ! il faut les avertir, et le plus vite possible. Nousporterons le timbre-poste en dépense… Écrire ! et si leslettres se perdaient, si seulement elles éprouvaient du retard.Décidément le mieux est d’aller les chercher… Peuh ! un voyagede quelques jours ! ce n’est pas une affaire ! Puis,ainsi, ils n’hésiteront pas… nous leur montrerons le journal, ilsmonteront immédiatement en chemin de fer… nous les ramènerons degré ou de force. Ils n’ont aucun droit de résister. Ils nousappartiennent… ils font partie de nous-mêmes. Convenu, compère,rentrez chez vous, prenez un gros paletot, et partons. »

Une heure après, Georgy Simpson et JuliusTiresome se rencontrent à la gare du Midland Railway. Et chacunjette sur son compagnon de voyage un regard rapide… Pourquoiregrette-t-il de le voir si bien enveloppé ?

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