Borgia !

Chapitre 28UNE LITIÈRE PASSA

Le soleil déclinait à l’horizon lorsqu’un bruit de pas montantl’escalier de bois le réveilla. Aussitôt, il fut sur pied et allaouvrir la porte. Spadacape entra, suivi de Raphaël Sanzio et deMachiavel.

– Vous ! s’écria joyeusement le chevalier en tendantles deux mains au jeune peintre.

– Cher ami ! fit celui-ci. Que vous arrive-t-ildonc ?… J’ai appris votre arrestation… J’ai su qu’on allaitvous exécuter… Puis, ce matin, voilà toute la ville en l’air, letocsin qui sonne… les crieurs qui annoncent que votre tête est miseà prix…

– Procédons avec méthode, dit Ragastens assez étonné devoir Raphaël souriant et pour ainsi dire consolé de la disparitionde Rosita. Ayez d’abord l’obligeance de me présenter àmonsieur…

– Mon ami Machiavel, un grand penseur, chevalier, et qui,quelque jour, étonnera le monde.

– En attendant, fit Machiavel en tendant la main àRagastens, c’est monsieur le chevalier qui étonne la VilleÉternelle. Ah ! Chevalier, on ne parle que de vous dans Rome…surtout depuis que les Borgia ont estimé votre tête à trois milleducats d’or. Peste, mes compliments !

– Eh ! fit en riant Ragastens, ils ne l’estimerontjamais autant que moi-même. Quoi qu’il en soit, je ne donneraispas, moi, un écu percé pour toutes les têtes des Borgia… Lesmonstres !… Ainsi, ils ont mis ma tête à prix ?… Et tu assu cela, toi ? ajouta-t-il en se tournant vers Spadacape.

– La première des choses que j’aie vue tout à l’heure, enentrant dans Rome, c’est la tablette qu’on clouait à la porte d’uneéglise. Et j’ai vu l’édit pontifical contresigné par monseigneurCésar.

– Et qu’as-tu pensé ?

– Que j’étais fier de servir un maître estimé sicher !

– Bravo ! Eh bien, va nous chercher quelques flaconsde Chianti, du plus frais !

Spadacape s’élança.

– Messieurs, dit alors Ragastens, l’homme que vous venez devoir exerçait, il y a deux jours encore, l’honorable métier devoleur. Je ne le connais que depuis ce matin. Je l’envoie à Rome oùil apprend qu’il peut, en me livrant, gagner trois mille ducatsd’or. Et il ne me livre pas ! Y comprenez-vous quelquechose ?

– Quelle imprudence que de vous être confié ainsi à cehère ! s’écria Sanzio. La somme est forte, chevalier, et laconscience des hommes bien vacillante.

– Oui, dit Machiavel. Mais en donnant à ce truand une tellepreuve de confiance illimitée, le chevalier se l’est attaché pourtoujours.

À ce moment, celui qui faisait l’objet de cette conversationreparut, chargé de flacons.

– Causons, maintenant, reprit le chevalier, lorsqu’il futattablé avec ses deux amis.

Et il raconta en détail tout ce qui lui était arrivé depuisqu’il avait dit à Raphaël de l’attendre dans la maison deMachiavel.

Mais il omit de relater le rapide entretien qu’il avait surprisentre le moine dom Garconio et Lucrèce, et qui était relatif àl’enlèvement de Rosita.

– Voilà mon odyssée, acheva celui-ci. À votre tour,maintenant, Dites-moi, je vous prie, comment, vous ayant quittépresque désespéré, je vous vois presque consolé. Auriez-vousretrouvé celle que vous aviez perdue ?…

– Non ! fit Raphaël, mais la chose est en bonne voie.En vous quittant, je me rendis chez Machiavel qui s’évertuavainement à me consoler… Inutile de vous dire avec quelleimpatience nous vous attendîmes. Car j’avais mis Machiavel aucourant de ce que vous aviez fait en me sauvant la vie, et de ceque vous vouliez faire en sauvant mon amour… plus que mavie !

« C’est curieux, pensa Ragastens. Il a pourtant l’airtoujours aussi épris… »

– Les heures, continua Raphaël, s’écoulèrent. Ne vousvoyant pas revenir, nous sortîmes pour nous rendre à l’auberge duBeau-Janus, dans l’espoir d’avoir de vos nouvelles. Elles furentterribles : Bartholomeo nous apprit ce que tout le monde àRome savait déjà, c’est-à-dire votre arrestation et l’effrayanteaccusation qui pesait sur vous… Inutile de vous dire, cher ami, quepas une seconde, je ne pus imaginer que l’homme qui m’était apparusi chevaleresque, pouvait être un misérable assassin. Seul,Machiavel chercha à concilier la possibilité du meurtre de FrançoisBorgia avec ce que je lui avais dit de votre caractère…

– Eh ! fit Machiavel, tuer un Borgia, ce n’est pasêtre un assassin… C’est être un justicier ! Un coup depoignard dans la poitrine d’un despote, ce n’est pas plus qu’uncoup de talon sur la tête d’un reptile venimeux…

– Je fus désespéré, cher ami, de ce qui vous arrivait,reprit Raphaël. J’avoue, à ma honte, qu’il se mêlait un peud’égoïsme à ma douleur… Je ne sais comment la chose s’était faite,mais vous m’aviez inspiré une confiance sans borne. Avec vous,j’étais sûr de retrouver Rosita. Sans vous, je me crus perdu… Maisj’espérais encore en vous. Je me disais qu’il y avait méprise,qu’on ne tarderait pas à vous relâcher… Hélas ! nous apprîmesque vous aviez été jugé et condamné !

– Joli jugement ! interrompit Ragastens. La chose futbâclée en dix minutes. Ah ! ces messieurs vont vite enbesogne !…

– Enfin, ce matin, désespéré, à bout de courage, il me vintune idée…

– Idée que j’ai combattue tant que j’ai pu, ditMachiavel.

– Voyons l’idée, fit Ragastens.

– Eh bien, je songeai à m’adresser au pape…

– Au pape ? exclama Ragastens en tressaillant.

– Oui ! Malgré ses défauts, malgré les vices mêmequ’on lui prête, ce vieillard a, à mes yeux, une précieusequalité : il aime les arts. À plusieurs reprises, il m’avaittémoigné une bienveillance qui m’avait touché. Je pensai qu’il nerefuserait pas de s’intéresser à mon malheur !…

– Au pape ! répéta Ragastens abasourdi.

– Ce matin, donc, je me suis rendu au Vatican, poursuivitRaphaël, sans remarquer l’étonnement du chevalier. Une premièrejoie m’était réservée, celle d’apprendre votre évasion et votrefuite par la porte de Naples ; évasion et fuite faisaientl’objet de toutes les conversations. Arrivé au Vatican, je suisintroduit sur-le-champ dans l’oratoire du pape, et cela bien que jen’eusse pas de lettre d’audience. Je le remercie ; il merépond qu’il voulait justement me parler à propos de la« transfiguration » dont il a vul’esquisse ; alors, je lui dis que le travail m’est devenuimpossible ; et je lui raconte en quelques mots l’enlèvementde Rosita. Il me console, m’encourage et fait venir aussitôt lemarquis de Rocasanta, chef suprême de sa police. Sur l’ordre dupape, je refais mon récit. À ma grande joie, le marquis répond ensouriant qu’il a entendu parler de cet enlèvement et qu’il croitsavoir où se trouve la jeune fille enlevée.

» Devant moi, le pape lui donne l’ordre de commenceraussitôt les recherches les plus actives, et achève en lui disantqu’il perdra sa place si ses intentions ne sont pas exécutées. Lemarquis jure de donner pleine satisfaction à Sa Sainteté ;puis il se retire. Je ne savais comment remercier l’illustrevieillard. Alors, il me dit qu’il doit partir dans la journée mêmepour se reposer quelque temps à Tivoli, selon sa coutumeannuelle ; il me renvoie avec bonté en me recommandant de metenir tranquille, et que, bien qu’absent, il s’occupera de faireaboutir cette affaire au mieux de mes intérêts. Pour touterécompense, il me demande de me mettre au travail avec ardeur, ceque je lui promets… Voilà, cher ami, ce qui m’a tranquillisé.

Ragastens avait attentivement écouté ce récit. Raphaëll’interrogea du regard, comme pour avoir son avis.

– Que pensez-vous de cela, monsieur Machiavel ?demanda alors le chevalier.

– Moi, je pense que le pape Alexandre VI est un desspécimens les plus complets de l’égoïsme féroce. Personnellement,je n’aurais donc aucune confiance dans ses promesses et sabienveillance ne ferait que me mettre en garde contre lui.

– Mais, reprit Ragastens rêveur, ne disiez-vous pas qu’ildevait partir aujourd’hui pour Tivoli ?

– Il est en route, dit Raphaël. Nous avons dépassé sonescorte par un chemin de traverse. Mais il ne tardera pas à passerdevant cette auberge. Et tenez… entendez-vous ?…

Le sourd grondement d’une nombreuse troupe de cavaliers enmarche résonnait et s’approchait rapidement. Ragastens s’approchade la fenêtre.

À cinq cents pas de l’auberge, traînée par douze mules, ilaperçut une vaste litière fermée de rideaux, sur lesquels les armesdu pape se détachaient en rouge. La litière était entourée deseigneurs à cheval ; parmi eux, des cardinaux se distinguaientà leurs chapeaux rouges. Ce groupe était précédé d’un fort pelotonde gardes-nobles ; un autre peloton fermait la marche.

Près des rideaux, du côté droit, César Borgia, pensif, sombre,se détachait, en son costume de velours noir, sur l’ensemble descostumes éclatants.

Machiavel et Sanzio s’étaient aussi approchés de la fenêtre. Lalitière avançait. Déjà les premiers gardes de l’escorte avaientdépassé l’auberge.

– Si César vous savait là ! murmura Raphaël ensaisissant la main de Ragastens.

Celui-ci ne perdait pas de vue la litière. Un coup de brisesouleva un instant les rideaux et le pape apparut, à demi couché,lisant un livre. Ce fut une rapide vision qui s’effaça à l’instantsous les rideaux retombés.

– Vous avez vu ? fit Ragastens.

– Le pape !…

– Eh bien ! voulez-vous savoir ce que vaut l’amitiéd’Alexandre Borgia ?… Voulez-vous savoir ce que pèsent sespromesses ?… Voulez-vous savoir où va ce vieillard qui, cematin, vous promettait de faire retrouver celle que vousaimez ?…

– Dites ! murmura Sanzio en pâlissant, angoissé parl’air grave de Ragastens.

– Je connais celui qui a fait enlever Rosita !…

Raphaël jeta un cri étouffé et devint très pâle.

– Parlez ! fit-il d’une voix tremblante.

– Soyez ferme… Soyez courageux !… Car l’ennemi auquelvous allez vous mesurer est armé d’un pouvoir immense, et rien nel’arrête dans l’assouvissement de ses passions. Le voleur defilles, c’est celui-là même que vous venez de voir passer, celui-làqui, ce matin, vous promettait de vous rendre celle que vouspleurez.

– Le pape !…

– Oui, Raphaël, le pape !

– Oh ! C’est impossible !… Ce serait trophorrible !

– Cela est !… Ce vieillard a jeté les yeux surl’éclatante jeunesse de Rosita. Comme l’ogre de nos fabliaux, ilaime la chair fraîche… Quant à la certitude du fait, elle n’est quetrop vraie. J’ai entendu de mes propres oreilles ; j’ai vu demes propres yeux…

Sanzio était tombé, accablé, sur une chaise.

– Oh ! fit-il, je me souviens !… Oui… vous devezavoir raison !… Lorsque je lui ai porté ma Vierge à lachaise, il m’interrogea sur le modèle… il me dit qu’il voulaitla voir !… Je comprends tout !… C’est infâme !…

– Oui, dit Machiavel, c’est digne d’un Borgia…

– Maintenant, reprit Ragastens, il faut que vousconnaissiez toute l’imminence du danger. Le pape se rend à Tivoli,n’est-ce pas ? Eh bien, c’est à Tivoli qu’il a fait conduireRosita… Holà ! Que faites-vous ? Oùcourez-vous ?…

– Le misérable ! Je veux le rejoindre ! Sadernière heure est venue.

– Un peu de patience, que diable, ou tout est perdu !Avant que vous ayez pu dire un mot, faire un geste, vous tomberez,comme tant d’autres… Ce n’est pas votre mort qui sauvera Rosita,morbleu !

– C’est vrai ! murmura Raphaël en passant une main surson front, mais que faire, alors ? Que faire ?

– Tout d’abord, vous garder du désespoir. Borgia est fort.Le danger que court votre Rosita est imminent. Mais, si nousopposons l’intelligence à la force et la décision à la menace, noustriompherons. Gardez donc tout votre sang-froid. Je sais que lasituation n’est pas gaie. Mais songez qu’il y a quelques heuresj’étais enchaîné à un mur, derrière une porte de fer, à cinquantepieds sous terre, condamné à avoir le cou tranché, et me voilàlibre, vivant, prêt à tout entreprendre pour vous tirer d’affaire.Vous voyez bien qu’il n’est pire situation dont on ne puisse sortirtriomphant !…

Ragastens parlait avec un tel feu, ses yeux brillaient d’une simâle confiance que Machiavel, tout froid qu’il paraissait, luisaisit la main.

– Quelle force vous êtes ! s’écria-t-il.

Raphaël, de son côté, se sentit tout ranimé.

– Cher ami, dit-il, je vous dois déjà la vie. Et vous mesauvez une fois encore du désespoir.

– Bon ! Vous voilà un peu réconforté. Nous allonsprocéder à l’examen d’un plan de campagne.

– Parlez ! Que faut-il faire ?

– Dîner, d’abord ! Les idées que l’on a à jeun sontgénéralement médiocres et impraticables. Tandis que si, malgré lalégende, on n’a jamais trouvé la vérité au fond des puits, il n’estpas rare de la découvrir en quelque bon vieux flacon. Holà, maîtreSpadacape !…

Spadacape accourut. Ragastens dressa le menu d’un dîner qu’ilqualifia dîner de bataille. Bientôt, les trois amis se mirent àtable, Sanzio réconforté par la bonne humeur du chevalier,Machiavel pensif, et Ragastens nerveux, cachant ses inquiétudessous un enthousiasme débordant.

Il raconta comment, en arrivant dans la salle des audiencespontificales, le jour où il avait été arrêté, il avait entenduGarconio rendre compte à Lucrèce Borgia de l’enlèvement deRosita.

– Je connais ce moine, dit Machiavel. Je me suis mis dansses bonnes grâces. Et, par lui, j’obtiens parfois des détailsprécieux que je lui paie d’un compliment. Car le drôle a desprétentions à la grande politique.

– Bon !… Ceci pourra peut-être nous servir.

La nuit était venue lorsque le dîner s’acheva. Ils avaientsuccessivement envisagé et rejeté une foule de projets. Et enfin,ils avaient convenu de se rendre tous les trois à Tivoli et là, dese laisser inspirer par les circonstances.

 

Le lendemain matin, à l’aube, Ragastens, Machiavel et Sanzio semirent en route, suivis de Spadacape. Ragastens ruminait un pland’attaque. Raphaël s’absorbait en des pensées de désolation.Machiavel cherchait à se figurer le plan exact de la villa du pape,qu’il avait eu l’occasion de visiter.

Bientôt, le soleil se leva et incendia l’horizon. Ragastens sesecoua comme un oiseau après l’orage.

– Mordieu ! fit-il, nous avons l’air d’accompagner unmort. Pourtant, c’est de la vie que nous allons conquérir… de lavie, de la jeunesse et de l’amour !… Quand je pense, repritRagastens, que ce magnifique soleil devait éclairer monexécution ! Car c’est ce matin que je devais avoir le cou etles poignets tranchés… Savez-vous à quoi je songe ?

– Dites ! fit Machiavel.

– Je songe au pauvre bourreau de Rome. Vrai, je le plains.Voilà un gaillard qui ne doit pas me porter dans son cœur. Luiavoir enlevé la bonne aubaine des poignets et de la tête… Au bonmoment, voici que le principal invité se fait excuser. Quel manquede tact ! C’est à dégoûter du métier de coupeur de têtes…

Machiavel et Raphaël ne purent s’empêcher de rire.

– Il nous reste, continua Ragastens, à dégoûter RodrigueBorgia du métier de ravisseur. Peste, monsieur le pape, ce joliminois n’est pas pour vous… Au fait, sommes-nous dans le bonchemin ?…

– Nous ne nous en écartons pas d’une ligne, ditMachiavel.

– Merci, ami, fit Sanzio. Votre bras est fort et votreesprit alerte. Vous mettez l’un et l’autre au service d’un pauvreamoureux qu’à peine vous connaissez… Comment pourrai-je vousremercier assez ?…

– Vous placerez mon profil dans un tableau. Je vous auraidonné un peu de bonheur et vous m’aurez donné l’immortalité !…Ce sera encore moi votre obligé.

Cette louange délicate, cette assurance formelle que montraitRagastens de rendre le bonheur au peintre firent une inexprimableimpression sur l’esprit de Raphaël.

– Chevalier, s’écria-t-il, c’est entre nous à la vie, à lamort !

– J’y compte bien ! répondit Ragastens.

Ils avaient depuis plus de deux heures quitté la route deFlorence et, sur les indications de Machiavel, s’étaient dirigéssur une chaîne de montagnes semblables à de gigantesques chevaux del’Apocalypse.

– Tivoli ! fit tout à coup Machiavel.

Son bras indiquait un amas de maisons blanches enfouies dans laverdure envahissante des jardins qui surplombaient des précipicesau fond desquels roulaient à grand fracas les cascades blanchesd’écume. Ils s’arrêtèrent. Raphaël contempla avec une intenseémotion ce village où sa jeune femme avait été entraînée comme enun nid de vautour accroché aux flancs des roches escarpées.

– Regarde, lui dit Machiavel. Vois-tu, là, sur notregauche, cette gorge profonde qui forme un gouffre ?… Tu vois…l’Anio s’y perd avec un grondement que nous entendons d’ici…

– Je vois…

– Au bord du gouffre, vois-tu ces colonnes corinthiennesmangées de lierre ?… C’est tout ce qui reste du temple de laSybille…

– Je vois… Ensuite ?… Parle !…

– Eh bien, là, sur la droite du temple, à environ mille pasdu gouffre de l’Anio, ces bâtiments protégés par des cyprès et dessycomores, entourés de ce luxuriant jardin que ferment de hautesmurailles… C’est la villa d’Alexandre Borgia !…

– Ma Rosita ! répéta sourdement Raphaël en tendant lesbras vers l’élégante villa fleurie qui, sous son charme et sesfleurs, cachait le drame.

Bouleversé de pitié, Ragastens et Machiavel entraînèrent lemalheureux jeune homme. Une heure plus tard, tous les troisentraient dans la petite ville de Tivoli et s’installaient dans uneauberge écartée.

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