LX
Le printemps ! le printemps !
Sur les murs de ma cour, les rosiers blancsétaient fleuris, les jasmins étaient fleuris, les chèvrefeuillesretombaient en longues guirlandes, délicieusement odorantes.
Je recommençais à vivre du matin au soir, dansl’intimité des plantes et des vieilles pierres, écoutant le jetd’eau bruire à l’ombre du grand prunier, examinant les graminées etles mousses des bois égarées sur les bords de mon bassin, et, ducôté ardent, où donnait tout le jour le soleil, comptant lesboutons des cactus.
Les départs du mercredi soir pour la Limoiseétaient aussi recommencés, – et j’en rêvais, cela va sans dire,d’une semaine à l’autre, au grand détriment des leçons et desdevoirs.