Graziella

XVII

Nous nous parlions à peine, mon ami et moi,mais nous avions la même pensée et nous prenions par instinct tousles sentiers qui tendaient à la pointe orientale de l’île et quidevaient nous mener à la ville prochaine de Procida. Quelqueschevriers et quelques jeunes filles au costume grec, que nousrencontrâmes portant des cruches d’huile sur leurs têtes, nousremirent plusieurs fois dans le vrai chemin. Nous arrivâmes enfin àla ville après une heure de marche.

« Voilà une triste aventure, me dit enfinmon ami.

– Il faut la changer en joie pour ces bonnesgens, lui répondis-je.

– J’y pensais, reprit-il en faisant sonnerdans sa ceinture de cuir bon nombre de sequins d’or.

– Et moi aussi ; mais je n’ai que cinq ousix sequins dans ma bourse. Cependant j’ai été de moitié dans lemalheur il faut que je sois de moitié aussi dans la réparation.

– Je suis le plus riche des deux, dit monami ; j’ai un crédit chez un banquier de Naples. J’avanceraitout. Nous réglerons nos comptes en France. »

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