Graziella

XVII

Aucun bruit ne sortait de la maison. Je collaimon oreille au seuil, je crus entendre le faible bruit d’unerespiration et comme des sanglots au fond de la seconde chambre. Jefis trembler légèrement la porte comme si elle eût été seulementébranlée sur ses gonds par le vent, afin d’appeler peu à peul’attention de Graziella et pour que le son soudain et inattendud’une voix humaine ne la tuât pas en l’appelant. La respirations’arrêta. J’appelai alors Graziella, à demi-voix et avec l’accentle plus calme et le plus tendre que je pus trouver dans mon cœur.Un faible cri me répondit du fond de la maison.

J’appelai de nouveau en la conjurant d’ouvrirà son ami, à son frère qui venait seul, la nuit, à travers latempête et guidé par son bon ange, la chercher la découvrir,l’arracher à son désespoir lui apporter le pardon de sa famille, lesien, et la ramener à son devoir à son bonheur à sa pauvregrand-mère, à ses chers petits enfants !

« Dieu ! c’est lui ! c’est monnom ! c’est sa voix ! » s’écria-t-ellesourdement.

Je l’appelai plus tendrement Graziellina, dece nom de caresse que je lui donnais quelquefois quand nousbadinions ensemble.

« Oh ! c’est bien lui, dit-elle. Jene me trompe pas, mon Dieu ! c’est lui ! »

Je l’entendis se soulever sur les feuillessèches qui bruissaient à chacun de ses mouvements, faire un paspour venir m’ouvrir puis retomber de faiblesse ou d’émotion sanspouvoir aller plus avant.

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