VII
Même quand la jeune fille, sollicitée parnous, se levait modestement pour danser la tarentelle aux sons dutambourin frappé par son frère, et qu’emportée par le mouvementtourbillonnant de cette danse nationale, elle tournoyait surelle-même, les bras gracieusement élevés, imitant avec ses doigtsle claquement des castagnettes et précipitant les pas de ses piedsnus, comme des gouttes de pluie sur la terrasse ; oui, mêmealors, il y avait dans l’air dans les attitudes, dans la frénésiemême de ce délire en action, quelque chose de sérieux et de triste,comme si toute joie n’eût été qu’une démence passagère, et commesi, pour saisir un éclair de bonheur, la jeunesse et la beauté mêmeavaient besoin de s’étourdir jusqu’au vertige et de s’enivrer demouvement jusqu’à la folie !