Les chansons de Bilitis

158 – DERNIÈRE ÉPITAPHE

 

Sous les feuilles noires des lauriers, sousles fleurs amoureuses des roses, c’est ici que je suis couchée, moiqui sus tresser le vers au vers, et faire fleurir le baiser.

J’ai grandi sur la terre des nymphes ;j’ai vécu dans l’île des amies ; je suis morte dans l’île deKypris. C’est pourquoi mon nom est illustre et ma stèle frottéed’huile.

Ne me pleure pas, toi qui t’arrêtes : onm’a fait de belles funérailles, les pleureuses se sont arraché lesjoues, on a couché dans ma tombe mes miroirs et mes colliers.

Et maintenant, sur les pâles prairiesd’asphodèles, je me promène, ombre impalpable, et le souvenir de mavie terrestre est la joie de ma vie souterraine.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer