155 – LA MORT VÉRITABLE
Aphrodita ! déesse impitoyable, tu asvoulu que sur moi aussi la jeunesse heureuse aux beaux cheveuxs’évanouît en quelques jours. Que ne suis-je morte tout àfait !
Je me suis regardée dans mon miroir : jen’ai plus ni sourire ni larmes. Ô doux visage qu’aimait Mnasidika,je ne puis croire que tu fus le mien !
Se peut-il que tout soit fini ? Je n’aipas encore vécu cinq fois huit années, il me semble que je suis néed’hier, et déjà voici qu’il faut dire : On ne m’aimeraplus.
Toute ma chevelure coupée, je l’ai tordue dansma ceinture et je te l’offre, Kypris éternelle ! Je necesserai pas de t’adorer. Ceci est le dernier vers de la pieuseBilitis.