74 – LE COEUR
Haletante, je lui pris la main et jel’appliquai fortement sous la peau moite de mon sein gauche. Et jetournais la tête ici et là et je remuais les lèvres sansparler.
Mon cœur affolé, brusque et dur, battait etbattait ma poitrine, comme un satyre emprisonné heurterait, ployédans une outre. Elle me dit : « Ton cœur te faitmal… »
« Ô Mnasidika, répondis-je, le cœur desfemmes n’est pas là. Celui-ci est un pauvre oiseau, une colombe quiremue ses ailes faibles. Le cœur des femmes est plus terrible.
« Semblable à une petite baie de myrte,il brûle dans la flamme rouge et sous une écume abondante. C’est làque je me sens mordue par la vorace Aphroditê. »