81 – L’OBJET
« Salut, Bilitis, Mnasidika, salut. –Assieds-toi. Comment va ton mari ? – Trop bien. Ne lui ditespas que vous m’avez vue. Il me tuerait s’il me savait ici. – Soissans crainte.
– Et voilà votre chambre ? et voilà votrelit ? Pardonne-moi. Je suis curieuse. – Tu connais cependantle lit de Myrrhinê. – Si peu. – On la dit jolie. – Et lascive, ô machère ! mais taisons-nous.
– Que voulais-tu de moi ? – Que tu meprêtes… – Parle. – Je n’ose nommer l’objet. – Nous n’en avons pas.– Vraiment ? – Mnasidika est vierge. – Alors, où enacheter ? – Chez le cordonnier Drakhôn.
– Dis aussi : qui te vend ton fil àbroder ? Le mien se casse dès qu’on le regarde. – Je le faismoi-même, mais Naïs en vend d’excellent. – À quel prix ? –Trois oboles. – C’est cher. Et l’objet ? – Deux drachmes –Adieu. »