109 – LA ROBE DÉCHIRÉE
« Holà ! par les deux déesses, quiest l’insolent qui a mis le pied sur ma robe ? – C’est unamoureux. – C’est un sot. – J’ai été maladroit, pardonne-moi.
– L’imbécile ! ma robe jaune est toutedéchirée par derrière, et si je marche ainsi dans la rue, on va meprendre pour une fille pauvre qui sert la Kypris inverse.
– Ne t’arrêteras-tu pas ? – Je croisqu’il me parle encore ! – Me quitteras-tu ainsi fâchée ?…Tu ne réponds pas ? Hélas ! je n’ose plus parler.
– Il faut bien que je rentre chez moi pourchanger de robe. – Et je ne puis te suivre ? – Qui est tonpère ? – C’est le riche armateur Nikias. – Tu as de beauxyeux, je te pardonne. »