8 – LE RÉVEIL
Il fait déjà grand jour. Je devrais êtrelevée. Mais le sommeil du matin est doux et la chaleur du lit meretient blottie. Je veux rester couchée encore.
Tout à l’heure j’irai dans l’étable. Jedonnerai aux chèvres de l’herbe et des fleurs, et l’outre d’eaufraîche tirée du puits, où je boirai en même temps qu’elles.
Puis je les attacherai au poteau pour traireleurs douces mamelles tièdes ; et si les chevreaux n’en sontpas jaloux, je sucerai avec eux les tettes assouplies.
Amaltheia n’a-t-elle pas nourri Dzeus ?J’irai donc. Mais pas encore. Le soleil s’est levé trop tôt et mamère n’est pas éveillée.