48 – PSAPPHA
Je me frotte les yeux… Il fait déjà jour, jecrois. Ah ! qui est auprès de moi ?… une femme ?…Par la Paphia, j’avais oublié… Ô Charites ! que je suishonteuse.
Dans quel pays suis-je venue, et quelle estcette île-ci où l’on entend ainsi l’amour ? Si je n’étais pasainsi lassée, je croirais à quelque rêve… Est-il possible que cesoit là Psappha !
Elle dort… Elle est certainement belle, bienque ses cheveux soient coupés comme ceux d’un athlète. Mais cetétrange visage, cette poitrine virile et ces hanches étroites…
Je veux m’en aller avant qu’elle ne s’éveille.Hélas ! je suis du côté du mur. Il me faudra l’enjamber. J’aipeur de frôler sa hanche et qu’elle ne me reprenne au passage.