55 – LES NOCES
Le matin, on fit le repas de noces, dans lamaison d’Acalanthis qu’elle avait adoptée pour mère. Mnasidikaportait le voile blanc et moi la tunique virile.
Et ensuite, au milieu de vingt femmes, elle amis ses robes de fête. On l’a parfumée de bakkaris, on l’a poudréede poudre d’or, on lui a ôté ses bijoux.
Dans sa chambre pleine de feuillages, elle m’aattendue comme un époux. Et je l’ai emmenée sur un char entre moiet la nymphagogue, et les passants nous acclamaient.
On a chanté le chant nuptial ; les flûtesont chanté aussi. J’ai emporté Mnasidika sous les épaules et sousles genoux, et nous avons passé le seuil couvert de roses.