54 – LE DÉSIR
Elle entra, et passionnément, les yeux fermésà demi, elle unit ses lèvres aux miennes et nos langues seconnurent… Jamais il n’y eut dans ma vie un baiser commecelui-là.
Elle était debout contre moi, toute en amouret consentante. Un de mes genoux, peu à peu, montait entre sescuisses chaudes qui cédaient comme pour un amant.
Ma main rampante sur sa tunique cherchait àdeviner le corps dérobé, qui tour à tour onduleux se pliait, oucambré se raidissait avec des frémissements de la peau.
De ses yeux en délire elle désignait lelit ; mais nous n’avions pas le droit d’aimer avant lacérémonie des noces, et nous nous séparâmes brusquement.