85 – LES FARDS
Tout, et ma vie, et le monde, et les hommes,tout ce qui n’est pas elle n’est rien. Tout ce qui n’est pas elle,je te le donne, passant.
Sait-elle que de travaux j’accomplis pour êtrebelle à ses yeux, par ma coiffure et par mes fards, par mes robeset mes parfums ?
Aussi longtemps je tournerais la meule, jeferais plonger la rame ou je bêcherais la terre, s’il fallait à ceprix la retenir ici.
Mais faites qu’elle ne l’apprenne jamais,Déesses qui veillez sur nous ! Le jour où elle saura que jel’aime elle cherchera une autre femme.