72 – L’ÉTREINTE ÉPERDUE
Aime-moi, non pas avec des sourires, desflûtes ou des fleurs tressées, mais avec ton cœur et tes larmes,comme je t’aime avec ma poitrine et avec mes gémissements.
Quand tes seins s’alternent à mes seins, quandje sens ta vie contre ma vie, quand tes genoux se dressent derrièremoi, alors ma bouche haletante ne sait même plus trouver latienne.
Étreins-moi comme je t’étreins ! Vois, lalampe vient de mourir, nous roulons dans la nuit ; mais jepresse ton corps brûlant et j’entends ta plainte perpétuelle…
Gémis ! gémis ! gémis ! ôfemme ! Erôs nous traîne dans la douleur. Tu souffrirais moinssur ce lit pour mettre un enfant au monde que pour accoucher de tonamour.