95 – LE DERNIER ESSAI
« Que veux-tu, vieille ? – Teconsoler. – C’est peine perdue. – On m’a dit que depuis ta rupture,tu allais d’amour en amour sans trouver l’oubli ni la paix. Jeviens te proposer quelqu’un.
– Parle. – C’est une jeune esclave née àSardes. Elle n’a pas sa pareille au monde, car elle est à la foishomme et femme, bien que sa poitrine et ses longs cheveux et savoix claire fassent illusion.
– Son âge ? – Seize ans. – Sataille ? – Grande. Elle n’a connu personne ici, hors Psapphaqui en est éperdument amoureuse et a voulu me l’acheter vingtmines. Si tu la loues, elle est à toi. – Et qu’enferai-je ?
Voici vingt-deux nuits que j’essaye en vaind’échapper au souvenir… Soit, je prendrai celle-ci encore, maispréviens la pauvre petite, pour qu’elle ne s’effraye point si jesanglote dans ses bras. »