80 – PROMENADE AU BORD DE LA MER
Comme nous marchions sur la plage, sansparler, et enveloppées jusqu’au menton dans nos robes de lainesombre, des jeunes filles joyeuses ont passé.
« Ah ! c’est Bilitis etMnasidika ! Voyez, le beau petit écureuil que nous avonspris : il est doux comme un oiseau et effaré comme unlapin.
« Chez Lydé nous le mettrons en cage etnous lui donnerons beaucoup de lait avec des feuilles de salade.C’est une femelle, elle vivra longtemps. »
Et les folles sont parties en courant. Pournous, sans parler nous nous sommes assises, moi sur une roche, ellesur le sable, et nous avons regardé la mer.