17 – LES PETITS ENFANTS
La rivière est presque à sec ; les joncsflétris meurent dans la fange ; l’air brûle, et loin desberges creuses, un ruisseau clair coule sur les graviers.
C’est là que du matin au soir les petitsenfants nus viennent jouer. Ils se baignent, pas plus haut queleurs mollets, tant la rivière est basse.
Mais ils marchent dans le courant, et glissentquelquefois sur les roches, et les petits garçons jettent de l’eausur les petites filles qui rient.
Et quand une troupe de marchands qui passe,mène boire au fleuve les énormes bœufs blancs, ils croisent leursmains derrière eux et regardent les grandes bêtes.