38 – BILITIS
Une femme s’enveloppe de laine blanche. Uneautre se vêt de soie et d’or. Une autre se couvre de fleurs, defeuilles vertes et de raisins.
Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant,prends-moi comme je suis : sans robe ni bijoux ni sandalesvoici Bilitis toute seule.
Mes cheveux sont noirs de leur noir et meslèvres rouges de leur rouge. Mes boucles flottent autour de moi,libres et rondes comme des plumes.
Prends-moi telle que ma mère m’a faite dansune nuit d’amour lointaine, et si je te plais ainsi n’oublie pas deme le dire.