65 – TENDRESSES
Ferme doucement tes bras, comme une ceinture,sur moi. Ô touche, ô touche ma peau ainsi ! Ni l’eau ni labrise de midi ne sont plus douces que ta main.
Aujourd’hui chéris-moi, petite sœur, c’est tontour. Souviens-toi des tendresses que je t’ai apprises la nuitdernière, et près de moi qui suis lasse agenouille-toi sansparler.
Tes lèvres descendent de mes lèvres. Tous tescheveux défaits les suivent, comme la caresse suit le baiser. Ilsglissent sur mon sein gauche ; ils me cachent tes yeux.
Donne-moi ta main. Qu’elle est chaude !Serre la mienne, ne la quitte pas. Les mains mieux que les bouchess’unissent, et leur passion ne s’égale à rien.