52 – LA RENCONTRE
Je l’ai trouvée comme un trésor, dans unchamp, sous un buisson de myrte, enveloppée de la gorge aux piedsdans un péplos jaune brodé de bleu.
« Je n’ai pas d’amie, m’a-t-elledit ; car la ville la plus proche est à quarante stades d’ici.Je vis seule avec ma mère qui est veuve et toujours triste. Si tuveux, je te suivrai.
« Je te suivrai jusqu’à ta maison,fût-elle de l’autre côté de l’île et je vivrai chez toi jusqu’à ceque tu me renvoies. Ta main est tendre, tes yeux sont bleus.
« Partons. Je n’emporte rien avec moi,que la petite Aphroditê qui est pendue à mon collier. Nous lamettrons près de la tienne, et nous leur donnerons des roses enrécompense de chaque nuit. »