32 – LA COUPE
Lykas m’a vue arriver, seulement vêtue d’uneexômis succincte, car les journées sont accablantes ; il avoulu mouler mon sein qui restait à découvert.
Il a pris de l’argile fine, pétrie dans l’eaufraîche et légère. Quand il l’a serrée sur ma peau, j’ai pensédéfaillir tant cette terre était froide.
De mon sein moulé, il a fait une coupe,arrondie et ombiliquée. Il l’a mise sécher au soleil et l’a peintede pourpre et d’ocre en pressant des fleurs tout autour.
Puis nous sommes allés jusqu’à la fontaine quiest consacrée aux nymphes, et nous avons jeté la coupe dans lecourant, avec des tiges de giroflées.
