58 – LA MÉTAMORPHOSE
Je fus jadis amoureuse de la beauté des jeuneshommes, et le souvenir de leurs paroles, jadis, me tintéveillée.
Je me souviens d’avoir gravé un nom dansl’écorce d’un platane. Je me souviens d’avoir laissé un morceau dema tunique dans un chemin où passait quelqu’un.
Je me souviens d’avoir aimé… Ô Pannychis, monenfant, en quelles mains t’ai-je laissée ? comment, ômalheureuse, t’ai-je abandonnée ?
Aujourd’hui Mnasidika seule, et pour toujours,me possède. Qu’elle reçoive en sacrifice le bonheur de ceux quej’ai quittés pour elle.
