110 – LES BIJOUX
Un diadème d’or ajouré couronne mon frontétroit et blanc. Cinq chaînettes d’or, qui font le tour de mesjoues et de mon menton, se suspendent aux cheveux par deux largesagrafes.
Sur mes bras qu’envierait Iris, treizebracelets d’argent s’étagent. Qu’ils sont lourds ! Mais cesont des armes ; et je sais une ennemie qui en a souffert.
Je suis vraiment toute couverte d’or. Messeins sont cuirassés de deux pectoraux d’or. Les images des dieuxne sont pas aussi riches que je le suis.
Et je porte sur ma robe épaisse une ceinturelamée d’argent. Tu pourras y lire ce vers : « Aime-moiéternellement ; mais ne sois pas affligé si je te trompe troisfois par jour. »
