94 – À GYRINNÔ
Ne crois pas que je t’aie aimée. Je t’aimangée comme une figue mûre, je t’ai bue comme une eau ardente, jet’ai portée autour de moi comme une ceinture de peau.
Je me suis amusée de ton corps, parce que tuas les cheveux courts, les seins en pointe sur ton corps maigre, etles mamelons noirs comme deux petites dattes.
Comme il faut de l’eau et des fruits, unefemme aussi est nécessaire, mais déjà je ne sais plus ton nom, toiqui as passé dans mes bras comme l’ombre d’une autre adorée.
Entre ta chair et la mienne, un rêve brûlantm’a possédée. Je te serrais sur moi comme sur une blessure et jecriais : Mnasidika ! Mnasidika !Mnasidika !
