IV
… La Californie, Quadra et Vancouver,l’Amérique russe… Six mois d’expéditions et d’aventures qui netiennent en rien à cette histoire.
Dans ces pays, on se sentait plus près del’Europe et déjà bien loin de l’Océanie.
Tout ce passé tahitien semblait un rêve, unrêve auprès duquel la réalité présente n’intéressait plus.
En septembre il fut fortement question derentrer en Europe par l’Australie et le Japon ;« l’amiral à cheveux blancs » voulait traverser l’océanPacifique dans l’hémisphère nord, en laissant à d’effroyablesdistances dans le sud l’île délicieuse.
Je ne pouvais rien contre ce projet, qui memettait l’angoisse au cœur… Rarahu avait dû m’écrire plusieurslettres, mais la vie errante que nous menions sur les côtesd’Amérique les empêchait de me parvenir, et je ne recevais plusrien d’elle…