XXXII
Dans l’après-midi, la reine et les princessess’embarquèrent de nouveau pour retourner à Papeete. Quand elleseurent été reçues avec les honneurs d’usage, je restai les yeuxfixés sur les canots nombreux, pirogues et baleinières quiramenaient leur suite ; la foule s’était augmentée encored’une quantité de jeunes femmes de Moorea qui voulaient prolongerla fête à Tahiti.
Enfin, je vis Rarahu ; elle était là,elle revenait aussi. Elle avait changé sa tapa blanche pour unetapa rose, et mis des fleurs fraîches dans ses cheveux ; onvoyait plus nettement son tatouage sur son front décoloré, et lescercles bleuâtres s’étaient accentués sous ses yeux.
Sans doute elle était restée à la upa-upajusqu’au matin, mais elle était là, elle revenait, et c’était pourle moment tout ce que je désirais d’elle.