Le Mariage de Loti

XVII

La case de la vieille Hapoto était à quelquespas de la mer ; c’était la classique case maorie, avec lesvieux pavés de galets noirs, la muraille à jours, et le toit depandanus, repaire des scorpions et des cents-pieds. – Despièces de bois massives soutenaient de grands lits d’une formeantique, dont les rideaux étaient faits de l’écorce distendue etassouplie du mûrier à papier. – Une table grossièrecomposait, avec ces lits primitifs, tout l’ameublement dulogis ; mais sur cette table était posée une Bible tahitienne,qui venait rappeler au visiteur que la religion du Christ était enhonneur dans cette chaumière perdue.

Téharo, le frère de Taïmaha, était un homme devingt-cinq ans, à la figure intelligente et douce ; il avaitconservé de mon frère un souvenir mêlé de respect et d’affection,et me reçut avec joie.

Il avait à sa disposition la baleinière duchef du district, et nous convînmes de repartir pour Tahiti dès quele vent et l’état de la mer nous le permettraient.

J’avais dit que j’étais habitué à lanourriture indigène, et que je me contenterais comme le reste de lafamille des fruits de l’arbre-à-pain. Mais la vieille Hapoto avaitordonné de grands préparatifs pour mon repas du soir, qui devaitêtre un festin. On poursuivit plusieurs poules pour les étrangler,et on alluma sur l’herbe un grand feu, destiné à cuire pour moi lefeii et les fruits de l’arbre-à-pain.

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