XX. – À un poëte aveugle
Merci, poëte ! – au seuil de mes larespieux,
Comme un hôte divin, tu viens et tedévoiles ;
Et l’auréole d’or de tes vers radieux
Brille autour de mon nom comme un cercled’étoiles.
Chante ! Milton chantait ;chante ! Homère a chanté.
Le poëte des sens perce la tristebrume ;
L’aveugle voit dans l’ombre un monde declarté.
Quand l’œil du corps s’éteint, l’œil del’esprit s’allume.
Paris, mai 1842.