XII. – Aux anges qui nous voient
– Passant, qu’es-tu ? je teconnais.
Mais, étant spectre, ombre et nuage,
Tu n’as plus de sexe ni d’âge.
– Je suis ta mère, et jevenais !
– Et toi dont l’aile hésite etbrille,
Dont l’œil est noyé de douceur,
Qu’es-tu, passant ? – Je suis tasœur.
– Et toi, qu’es-tu ? – Je suis tafille.
– Et toi, qu’es-tu, passant ? – Jesuis
Celle à qui tu disais : « Jet’aime ! »
– Et toi ? – Je suis ton âme même.–
Oh ! cachez-moi, profondesnuits !
Juin 1855.