V. – Hier au soir
Hier, le vent du soir, dont le soufflecaresse,
Nous apportait l’odeur des fleurs quis’ouvrent tard ;
La nuit tombait ; l’oiseau dormait dansl’ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votrejeunesse ;
Les astres rayonnaient, moins que votreregard.
Moi, je parlais tout bas. C’est l’heuresolennelle
Où l’âme aime à chanter son hymne le plusdoux.
Voyant la nuit si pure, et vous voyant sibelle,
J’ai dit aux astres d’or : Versez le cielsur elle !
Et j’ai dit à vos yeux : Versez l’amoursur nous !
Mai18…